31 décembre 2010

Laurent, Rolland, Jacques, et les autres.......



Le défenseur de tous les « bouchers » de la terre et porteur de valises pour des terroristes, un ancien ministre des affaires étrangères, de gauche lié à de drôles « d’affaires », qui plus est ancien président du conseil constitutionnel, vont défendre, un président autoproclamé en cote d’ivoire
Ce n’est pas beau cela !!! Tous les démocrates de ce pays sont en cote d’ivoire.


Maintenant je ne me pose plus la question de savoir ou est la vérité, avec ces trois là elle est forcement en face


a bientot pour une autre "saute d'humeur"


http://info.sfr.fr/france/articles/dumas-et-verges-denoncent-l-ingerence-en-cote-d-ivoire,156206/

03 novembre 2010

Prix litteraire l'actualité : Medicis et Femina




Deux prix littéraires viennent d'etre atribués

le Femina a:
http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-0603-0
Patrick Lapeyre pour "La vie est breve et le desir sans fin"






Medicis à Mylis de Kerangal pour "Naissance d'un pont"


01 novembre 2010

Quelques livres selectionnés du café litteraire

Modestement je tente d'animer un café littéraire, ci joint quelques livres séléctionnés
A bientot



Un lien pour en savoir plus

http://cafelitteraire11.blogspot.com/

31 octobre 2010

Une vie de Simone Veil


De son enfance niçoise dans une famille juive complètement assimilée, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l'une de ses soeurs en mars 1944, jusqu'à ses fonctions les plus récentes, Simone Veil se raconte à la première personne.

Les reliques de la mert (H.Potter) de J. K. Rowling

Vous savez déjà presque tout sur Harry Potter, puisque vous avez déjà lu les six premiers tomes de la saga de votre héros préféré. Il ne vous reste qu’à lire le meilleur aujourd’hui, puisque vous allez commencer la lecture du dernier opus de la saga, le très attendu Harry Potter et les reliques de la mort. Rassurez-vous, on ne vous révélera pas ici comment se termine Harry Potter 7 ! Nous vous raconterons simplement ici les principaux événements relatés dans ce dernier tome, pour vous donner envie de vous plonger au plus vite dans la lecture de ces palpitantes aventures.
Après la perte de son parrain, ainsi que la mort de Dumbledore, Harry se retrouve plus seul que jamais. Les évènements se précipite et il est amené à faire face à son propre destin. Une mission périlleuse et obscure lui sera confiée. Il s'agit de retrouver et de détruire les Horcruxes pour l’emporter définitivement sur Voldemort. Harry y parviendra-t-il ? Dans sa quête, il bénéficie de l'héritage de Dumbledore. Celui-ci a fait don de divers objets à l'intention de Harry et de ses deux amis, Ron et Hermione. L'Éteignoir de Dumbledore, qui possède le pouvoir de capturer les lumières, est remis à Ron. Les contes de Beedle le Barde, un livre de contes pour enfants écrits en runes antiques, revient à Hermione. Quant à Harry, il doit recevoir l’épée de Godric Gryffondor et le Vif d'or qu’il avait réussi à attraper lors de son premier match de Quidditch. Cependant, le ministère de la magie refuse de lui remettre l'épée, car celle-ci n'aurait pas vraiment appartenu à Dumbledore…
A la suite du mariage de Fleur Delacour et de Bill Weasley (le frère de Ron), les trois jeunes sorciers partent à la recherche des Horcruxes. Mais une question se pose : à quoi ressemblent-elles ?
Une épée de Damoclès semble donc prête à s'abattre sur le jeune sorcier. Et ses démons le rongent. En effet, Harry veut surtout punir Séverus Rogue, qui a assassiné le professeur Dumbledore. Ce dessein pourrait bien finir par lui nuire dans sa lutte contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Et ce, bien que Harry ait le soutien de ses deux amis, Hermione et Ron, qui sont toujours à ses côtés. Pour le meilleur, comme pour le pire, parviendra t-il à mener à bien sa mission ?

Le dernier chapitre débute dix-neuf ans après cette ultime quête. Vous y découvrirez ce que vos héros sont devenus. Et au terme de ces 850 pages, Harry Potter n'aura plus de secrets pour vous. On ne peut que conclure par une prophétie : Harry Potter 7 nous confirme que les plus belles histoires ont une (belle) fin.

En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l’espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s’enrôle dans l’armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari au combat sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l’a préparée – le silence, l’altitude, le vide sont terrifiants.

Perdue dans les montagnes du nord, recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d’errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari… Quand Wen retourne finalement en Chine, elle retrouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle et Deg Xiaoping. Mais elle aussi a changé : en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme ; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.

J'aurai préféré vivre de Thierry COHEN


Le 8 mai 2001, jour de ses vingt ans, Jérémy se suicide. Victoria, la femme qu'il aime, l'a rejeté.
Le 8 mai 2002, il se réveille près de Victoria, folle d'amour pour lui.
Est-il vraiment mort ?
Jérémy devient alors le spectateur d'une vie qui lui échappe. Une vie étrange, dans laquelle sa personnalité est différente, change, évolue, l'inquiète.
Au fil des jours et des réveils, Jérémy va dérouler le fil d'un destin qu'il n'a pas choisi... le sien.

Concerto à la memoire d'un ange: de Eric Emmanuel SHMITT

L'empoisonneuse est la nouvelle qui ouvre le recueil. Marie Maurestier a été soupçonnée de plusieurs meurtres par empoisonnement, puis acquittée. Mais dans son village, les rumeurs vont bon train et personne n'oublie vraiment cette histoire. Va arriver dans la paroisse un nouveau prêtre vis-à-vis duquel la vieille femme va développer une sorte d'attirance et à qui elle va révéler ses secrets...
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère très tendue de cette nouvelle et l'évolution du personnage, sa manière très insidieuse de manipuler le prêtre.


Le retour raconte l'histoire d'un marin qui apprend alors qu'il est en mer qu'une de ses filles est morte. Mais le message ne dit pas laquelle... Il va alors passer les heures qui le séparent de son retour à se demander laquelle d'entre elles est décédée, s'affolant de certaines pensées qui lui traversent l'esprit.
Une très belle nouvelle qui interroge les rapports de famille et la présence du père. Une nouvelle très courte mais efficace.


Concerto à la mémoire d'un ange est la nouvelle éponyme. elle raconte l'histoire de deux jeunes musiciens que tout le monde compare. d'un côté, il y a le doux Alex et de l'autre l'impétueux Chris. Mais une compétition sportive va changer leur vie et inverser l'ordre des choses. Peut-on tout pardonner ? Comment assumer le poids de la responsabilité.
J'ai aussi adoré cette nouvelle que j'ai trouvée haletante. L'auteur dévoile les choses progressivement et de manière subtile. L'étude des caractères y est particulièrement soignée et j'ai trouvé les personnages très convaincants ainsi que la fin très réussie.

Le coeur Cousu de Carole MARTINEZ


'Ecoutez, mes soeurs ! Ecoutez cette rumeur qui emplit la nuit ! Ecoutez... le bruit des mères ! Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines. Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d'épices, magie et recettes se côtoient. Les douleurs muettes de nos mères leur ont bâillonné le coeur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées. Onctueuses larmes au palais des hommes !' Frasquita Carasco a dans son village du sud de l'Espagne une réputation de magicienne, ou de sorcière. Ses dons se transmettent aux vêtements qu'elle coud, aux objets qu'elle brode : les fleurs de tissu créées pour une robe de mariée sont tellement vivantes qu'elles faneront sous le regard jaloux des villageoises ; un éventail reproduit avec une telle perfection les ailes d'un papillon qu'il s'envolera par la fenêtre : le coeur de soie qu'elle cache sous le vêtement de la Madone menée en procession semble palpiter miraculeusement... Frasquita a été jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs. Réprouvée par le village pour cet adultère, la voilà condamnée à l'errance à travers l'Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang, suivie de ses marmots eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels...

mais aussi Ans nous a presenté Enfant 44 qui semble l'avoir boulversé

Orages ordinaires de William BOYD


Adam Kindred, jeune climatologue désireux de restituer un dossier à son propriétaire, un médecin, le retrouve poignardé chez lui. Afin d'échapper au tueur qu'il a surpris, et à la police car tout l'accable, il se crée un refuge au bord de la Tamise et peu à peu se clochardise. Désertant un Londres indifférent au sort de ses marginaux, il se mêle aux bas-fonds de l'East End et à une société interlope plongée dans un enfer moderne. Son enquête inlassable l'amène à démasquer la conspiration de puissantes firmes pharmaceutiques prêtes à commercialiser un traitement contre l'asthme, très lucratif pour elles, mortel pour des milliers d'enfants.

Les Femmes du braconnier de Claude Pujade Renaud


Deux couples, Ted et Sylvia, David et Assia, liés par la passion de la poésie, se croisent, s'affrontent, se détruisent. Leurs histoires mêlées sont narrées par plusieurs voix alternées : mère, frère, soeur, témoins multiples, concierge ou critique littéraire, sage-femme ou ami fidèle, médecins. Chacun raconte, s'interroge, commente, interprète, invente, élabore sa propre fiction.

29 octobre 2010

Dieu et nous seul pouvons de Michel FOLCO




En 1663, un nourrisson au nez arraché est découvert à l'entrée d'une abbaye de l'Aveyron. En attendant son adolescence (l'âge où il pourra devenir à son tour moine novice), l'abbé confie l'enfant au couple Coutouly. Ceux-ci élèvent le petit Justinien Trouvé (Justinien en l'honneur de l'empereur de Byzance qui avait lui aussi le nez coupé, Trouvé parce que c'est un enfant trouvé) comme leur propre enfant. Justinien devient un gamin intelligent, vif et fort instruit, toutefois, à la puberté, il n'envisage pas avec plaisir de devenir moine. De là, sa vie entière prend un tournant inattendu. D'aventures en aventures, il se retrouve injustement accusé d'être un bricon rôdant dans le village de Bellerocaille-en-Rouergue et condamné à 20 ans de galères. Mais alors qu'il attend avec angoisse son futur départ pour les galères, son geôlier lui propose un moyen d'obtenir sa grâce... Bellerocaille n'a alors pas de bourreau et un homme vient d'être condamné à mort pour un crime horrible. Or, malgré une offre généreuse de rémunération, personne dans le village n'a manifesté l'envie d'exécuter l'assassin. Justinien, un peu rétif au départ, finira par se résoudre à cette solution... Et sous le nom de Justinien Pibrac, il deviendra l'ancêtre fondateur d'une des plus importante lignées de bourreaux de France.
Puis il nous compta egalement: Un loup est un loup, En avant comme avant et enfin Meme le mal se fait bien

15 octobre 2010

Photos et dédicaces

Soirée à la Bibliotheque des Pujols en Ariége (j'etais presque chez moi, dans mon departement d'adoption), belle soirée, avec un sympathique repas ensuite
Soirée à Narbonne dans l'Aude invité par l'association "milles poetes", une belle association qui developpe aussi bien la poesie, que la litterature et meme des soirées ecriture
je me suis regalé, la salle etait bonne, j'etais motivé.


Salon du livre de Prades 66: Il etait l'invité d'honneur. vous le reconaissez? Il etait journaliste radio, télé, maire de Toulouse
Et oui c'est lui Dominique Baudis, invité du Centre Méditérranéen de Littérature pour son livre "les Amants de Gibraltar" (à lire absolument) qui a reçu un prix par cette association dirigée de main de maitre et d'expert par André Bonnet
j'ai eu l'honneur aussi de dejeuner à coté de lui et de sa charmante épouse, elle est de "la bas" comme moi, et Monsieur Baudis est intarissable sur les Berberes, alors vous pensez..............


Salon du Livre de saverdun, tot le matin, et jour de manif, alors..........pas trop de monde!!




André BONET le fabuleux organisateur et president du CML (centre mediterranéen de litterature) de Perpignan


Ecrire la mediterannée: Fabuleuse soirée à Perpignan 66 à l'initiative du CML et de Monsieur André Bonet
Nous avons echangés sur le theme "Ecrire la mediterranée" avec Madeleine Jonquére pour son livre "Catalogne jusqu'ou ira ton audace": Jean Pierre Bouscat pour son livre "Des nouvelles de la Meditérrannéé, et votre serviteur pour son livre "Quand je serai grand, je ferai berbere"
tres tres belle soirée
merci à vous lecteurs et à bientot






07 septembre 2010

Les rencontres des dédicaces


C’est l’étudiant qui passe, nonchalant, écoute, se rapproche et me demande :
« C’est quoi la guerre du Rif ? ». Je lui explique, mon père, les spahis, Abdel Krim, la révolte des berbères, l’atrocité ». Je le vois souriant, il me dit :
« Accepteriez-vous de m’aider à rédiger mon mémoire, je suis étudiant en histoire et je viens de trouver mon sujet, fantastique ! Personne n’aura le même ».
Je lui donne mon tel. « C’est moi qui suis heureux »……………….comme Ulysse.

C’est une autre dame je la repère. Plus vielle que vielle, elle tourne, retourne, demande conseil à la vendeuse, elle écoute, lit, change d’avis, fait demi tour, revient à son autre livre, elle occupe le terrain avec ses yeux et ses doutes. Je la comprends, je suis comme elle. Je refuse de me précipiter sur la tête de gondole de Coben, le Clezio, Tamuk et autres produits de consommation, même si je leur reconnais un immense talent, le livre doit avant tout me plaire pas le marketing.
Elle est enfin devant moi et m’explique :
« Je cherche un livre, vous pouvez m’aider ? »
Je l’avais compris. Je lui explique. J’aime discuter avec la mamie que je verrai bien avec un cabas et des poireaux dedans, allez savoir pourquoi ? Elle accroche, elle aime lire, mais c’est depuis peu, avant elle n’avait pas le temps. Elle m’explique :
« Depuis que j’ai perdu mon mari, il me reste plus que la lecture ».
Je redouble d’attention, si je pouvais je lui offrirai mon livre. Cette mamie me plait. Elle semble vouloir combler un vide immense. ………….Nos chers disparus.
Elle ouvre le livre et me dit : « Mon Dieu, que c’est écrit petit, c’est dommage ! Je n’y vois pas trop ».
Je suis déçu, non pas de n’avoir pas vendu, mais de ne pas être la lecture d’un soir pour lui apporter un peu de plaisir.

Une autre grande déception. Il est grand, barbu, cheveux longs, un reste des hippies que j’ai bien connus et qui s’est incrusté dans ce beau pays. Il sait que je suis là, il ne peut me manquer, je suis idéalement placé à l’entrée et mon affichage est visible.
Il passe devant, ne me voit pas, il furette, lit, tourne et retourne les livres, change de rayon, lit minutieusement les 4èmes et l’intérieur des livres, pose son regard sur un autre, délaisse celui qu’il a dans la main.
Cela fait une heure au moins qu’il est là, il a choisi deux livres, mais moi rien. J’ai envie d’aller l’accoster juste pour savoir quel est son critère de choix. Je n’ose !
Il ne viendra pas me voir cela se sent, je ne lui plais pas. Trois heures qu’il cherche, 5 à 6 livres entre les mains, il s’en retourne passe devant moi…….pas un mot………..je suis bidon ?.........Je râle…………de rage……..furieux en dedans de ne pas avoir été seulement consulté, juste pour discuter avec lui.

C’est la femme, qui aime mon livre me le fait dédicacer et qui a oublié ses sous, elle me rend le livre dédicacé, « A Claudia…. » J’en fais quoi moi !!!!!!! Mes dédicaces sont très personnelles, je ne vais quand même pas le revendre à quelqu’un d’autre et tant pis si elle ne se nomme pas Claudia. !!!

Deux femmes s’approchent, elles ont déjà deux livres entre les mains : elles hesitent
« Vous comprenez, c’est pour offrir ! »
Moi, « Un livre avec une dédicace, c’est un beau cadeau »
Elles « Oui mais vous n’êtes pas connus vous ! » ??????????????????
Moi grand seigneur en rage, « Dans ce cas, choisissez Pennac, Chagrin d’école » Elles suivent mon conseil et reposent l’autre livre qu’elles tenaient.

22 août 2010

Samedi au Centre Culturel de Leclerc


Samedi 14 heures centre culturel de Leclerc à Carcassonne, le stylo aux aguets j’attendais le futur lecteur, je dirais plutôt ma future lectrice. Mais où sont les hommes quand les femmes furettent dans les allées d’une librairie ?
Mon expérience de modeste écrivain me fait dire que sur 10 personnes qui fréquentent une librairie au moins 7 sont des femmes.
Elles vont et viennent, déchirent des yeux l’atmosphère subtile de ces lieux sacrés.
Je n’ose les déranger dans leur promenade amoureuse, en quête du livre qui va les faire vibrer. Je préfère respecter leur sacerdoce que de venir déranger un si passionné pèlerinage, mais je rêve de les voir s’approcher de ma table et me demander :
"C’est vous qui l’avez écrit ?"
En général débute alors un partage, entre l'auteur qui sur 200 ou 300 pages y a étaler son talent quel qu’il soit, et celle qui sans doute dans quelques instants va le partager.
Instants merveilleux.
Merci à l’équipe du centre culturel de Carcassonne, Stéphane le responsable et ses deux collaboratrices, Nathalie et Emmanuelle, bourrées de gentillesse, de compétence et de talent. Vous pouvez y aller les yeux fermés, il y a vraiment un accueil à vous couper le souffle.
Merci au centre culturel d’aider des auteurs locaux, vous y trouverez même un rayon spécialisé.
Date sera prise pour y revenir.
Bonne lecture à tous. L’actualité littéraire de la rentrée est chargée, tous les mastodontes ont écrit 700 ouvrages.
J’ai succombé pour MUSSO « La fille de papier »

13 août 2010

Rencontres et Dédicaces 2010


9 janvier : Café littéraire de Pamiers
16 Février : Radio 100%
29 Mars : Radio RCF Carcassonne
6 Juin : Salon du livre de Pamiers
14 Juin Narbonne : association Tersichore
17 Juillet : Bibliothèque de Chalabre
20 Aout : Salon du savoir faire pied noir Barcares
21 Août : Centre culturel Leclerc de Carcassonne
29 Septembre: CML de Perpignan
2 Octobre : Salon du livre de Saverdun
3 Octobre: Salon du livre de Prades
6 Octobre : Bibliothèque des Pujols
8 Octobre : Milles poetes à Narbonne
10 Octobre: Mediatéque de Leucate
20 et 21 novembre: salon du livre de Soreze
en attente de date
salon du livre a foix
mediatheque de varilhes
Cercle Algerianiste de carcassonne
les tretaux à villelongue

05 août 2010

Une de mes nouvelles publiée chouette!!!!!!!

Il m'arrive parfois d'ecrire une petite nouvelle , celle ci a été selectionnée au concours de Chalabre et publiée

Histoires d'Eau
ISBN-13: 978-1-935558-55-2
232 pages
18€
Anthologie proposée par Philippe Ward & Jean-Marc Lofficier
en collaboration avec la Mairie de Chalabre.

Eaux tranquilles des lacs, tumultueuses des rivières…
Source de vie, de purification et de régénérescence...
Présente dans les déserts comme dans nos larmes, sur la Lune comme sur Mars...

Origine de toute vie, l'EAU est le symbole universel de fécondité, de pureté, de baptême et de transformation.

19 nouvelles fantastiques et de science-fiction sur le thème de L'EAU par Sophie Barrois, Florie Bonnel, Joëlle Brethes, Cindy Cornet, David Criscuolo, Annick Demouzon, Christophe Derouault, Hilda Dussoubz, Bruno Duval, Even, Anne Goudour, Francine Gougeon, Patrick Hiérard, Jean-Marc Lofficier, Robert Moschini, Christian Perrot, Arnauld Pontier, Gabriel Vidal et Philippe Ward.


Pour passer commande, laissez un message , je vous contacterai
ou par mail : pas-a-pas@club-internet.fr

amitiés litteraires

21 juillet 2010

Rendez vous des Auteurs à Chalabre 11 Aude











Dédicaces à la Mairie et Bibliothèque de Chalabre

17 juillet à Chalabre dans l’Aude, quelques écrivains de nouvelles étaient invités à dédicacer leurs textes retenus lors du concours sur le thème « l’eau »
Ces textes sont à présent réunis sous forme de livre intitulé « Histoire d’eau » édité avec l’aimable concours de J.M Lofficier éditeur des « Rivières Blanches » à Chalabre »
La Mairie de Chalabre et la bibliothèque avec Madame Danjou étaient organisateurs de la journée
Ce livre est mis à la vente au profit d’une association de protection de l’environnement aux USA qui lutte contre la marée noire. (Info sur le site Rivières Blanches) Etaient édités :
Sophie Barrois
Florie Bonnel
Joelle Brethes
Cindy Cornet
David Criscuolo
Annick Demouzon
Christophe Derouault
Hilda Dussoubz
Bruno Duval
Even
Anne Goudour
Francine Gougeon
Jean marc Lofficier
Robert Moschini (vainqueur du concours)
Christian Perrot
Arnault Pontier
Gabriel Vidal
Philippe Ward
Et votre serviteur

Très agréable après midi à échanger entre écrivains et le public surtout si c’est pour une bonne action
Pour se procurer le livre : commande directe chez l’éditeur ou par « meszigues »

Quand à moi, avec quelques autres, j’avais aussi le privilège de signer mon livre « Quand je serai brand, je ferai berbère » qui semble vouloir faire un bout de chemin avec moi


Bientôt

Photos fournies par la mairie et le correspondant local de l’indépendant

16 juin 2010

Soirée Poesie "Terpsichore"

Soirée Poésie à Narbonne plage


J’ai eu l’honneur d’être invité à présenter mon livre à Narbonne plage, invité par l’association
Terpsichore.
De plus l’invité d’après ce que j’ai compris, influence le thème de la soirée et ce fut le Maroc, les voyages, le désert
Fabuleuse soirée ou chansons, poèmes, lus et chantés par les membres de cette très belle association.
Et puis j’ai complété la soirée avec ma modeste conférence et dédicace
Merci à cette belle association qui quelque part m’a réconciliée avec la poésie.

21 mai 2010

Quand je serai grand........le havre de paix episode 1


Layrole notre havre de paix

Ce qui ne changeait pas, c’était le caractère exécrable de ma mère, qui de plus en plus s’enfermait dans un drôle de mutisme exacerbant et inutile. Elle n’en sortait que pour étaler ses nauséabondes critiques à mon père, qui lui n’avait plus qu’une seule idée en tête, s’en aller le matin de bonne heure pour aller travailler la petite ferme que nous avions achetée, là-haut en montagne à Layrole. Il n’en revenait qu’à la nuit, espérant que ma mère avait dans la journée vidée son seau de fiel jusqu'à la lie.
Sans doute le travail ne manquait-il pas à Layrole. Je crois aussi que dans les verts pâturages, il s’y sentait bien, il pouvait à son aise, seul, s’évader de France, revenir sur ses pas, chercher la trace encore fraîche de son bonheur jadis à Timexaouine, Imintanaoute, Midelt... il était jeune... et la vie y était belle...
Le travail avançait et la fatigue se faisait toute petite pour le laisser gambader dans la forêt des singes, saucer l’huile chaude du moulin, chausser ses Pataugas et s’en aller à Arbalou N’Serdane ou Boumia.
Le village de Layrole est situé à sept cents mètres d’altitude et à environ cinq kilomètres de Serres-sur-Arget, en direction du col des Marrous. La route goudronnée nous abandonnait à l’époque, à l’intersection avec la route de Sahuc, le village voisin. Dès cet instant, il fallait être prudent et vigilant tant la route était en mauvais état surtout en hiver où le risque d’accident nous guettait à chaque virage. Mon père avait acheté cette propriété sans la voir, sur plan. Il n’a jamais imaginé qu’elle se situait en montagne. Les collines et les bosses s’étaient camouflées sur le plan cadastral que l’agent de la mairie lui avait envoyé au Maroc. Elles se découvriront par la suite. Je crois aussi que ces terres malignes et abandonnées depuis la nuit des temps, pauvres et oubliées de tous, elles se sont faites toutes plates sur le plan cadastral pour attirer ce doux rêveur de Français qui allait leur redonner leur liberté et leur splendeur d’antan. Comme les animaux d’un refuge devant l’adoptant potentiel, elles se sont faites belles et suppliantes, le grand jeu de la séduction.
Quand je dis « achetées » ce n’est pas tout à fait exact, il avait plutôt reconstitué avec le temps un semblant de terres qu’il avait réunies à nouveau, et qui, très modestement, pouvaient s’attribuer le nom de propriété. Il commença son immense patchwork parcellaire en 1965. Petit morceau par petit morceau, années après années, rêves après rêves, avec patience et minutie.
Il ne cherchait qu’à acheter les terres agricoles, mais les propriétaires locaux, chanceux de trouver un acheteur si rare depuis l’exode rural, exigèrent tous que les maisons soient solidaires des terres. C’est contraint et forcé qu’il acheta terres et maisons, parfois dans un état de délabrement avancé, se retrouvant ainsi à la fin de son œuvre de reconstruction propriétaire de soixante quinze hectares de terres de montagne inhospitalières, de dix sept maisons, et cent vingt quatre numéros de parcelles cadastrées. Un immense puzzle grandeur nature !
Sur deux files, les maisons frileuses en granit local gris et triste se tenaient au chaud, serrées les unes aux autres, coude à coude à flanc de coteau, le dos adossé à la colline. Les toits de tuile souvent invisibles, ravagés et camouflés par la mousse, ne dépassaient guerre la hauteur du talus pour mieux se protéger du vent mordant des trop longs hivers carnassiers. Elles se rejoignaient toutes en un point, le lavoir, papotaient un peu sur le sale temps et le brouillard, se serraient la main en signe d’amitié et de solidarité. Puis, de là sur deux longueurs toujours côte à côte, en forme de V, allaient conquérir la colline protectrice.
Seules, deux maisons vivaient isolées du village. Fâcherie familiale ? Étrangers refoulés ? Sorciers ?
Je me souviens qu’à cette époque, à la sortie de chez le notaire, il me confiait, dès que nous arrivions à la maison, les numéros des parcelles achetées. J’allais dans l’armoire sortir le plan cadastral de Layrole, je saisissais toujours le même crayon de couleur jaune et menait mon enquête. Voyons… la parcelle 132548 A. L’œuvre destructrice du temps qui n’en fait qu’à sa tête, était passée par-là. Rares furent les parcelles déclarées plusieurs décennies auparavant en terres cultivables ou prairies naturelles, à ne pas être redevenues sauvages, reconquises impunément et patiemment par les armées de châtaigniers, les fougères, les ronces ou les genêts. Je cherchais le trésor. Où pouvait-elle bien être cette parcelle ? Je dirigeais toujours mon enquête en premier vers les numéros les plus proches des taches jaunes déjà conquises. J’étais si heureux quand elles agrandissaient encore un peu ma zone de couleur et qu’elles continuaient à garnir laborieusement mon cahier de coloriage géant.
Parfois, je devais m’éloigner un peu, chercher dans l’immense désert des numéros perdus, le bon numéro, celui que j’allais, avec enthousiasme et méthode, colorier en jaune. À l’approche de mon crayon, j’entendais bien les parcelles s’agiter espérant chacune d’elle être l’élue, celle que nous venions d’acheter. Elles levaient le doigt. Moi ! Moi ! Moi ! C’est moi, le 132548 A. Point de tricherie ! Je continue mon enquête, et je sais bien compter. Déçues de ne pas être de la liste, déçues de ne pas avoir été achetées, synonyme de résurrection, elles attendaient patiemment le prochain achat. C’est certain, ce Pied Noir un jour ou l’autre possédera toute la montagne.
Peu à peu, fougères, ronces, arbustes désormais indésirables devaient abandonner sans condition ces parcelles avant que les moutons rageurs et gourmands ne reviennent et ne leur redonnent la splendeur de prairie d’autrefois. Les colchiques bleus du printemps, les marguerites blanches, pissenlits jaunes, en été reviendront de nouveau pacifiquement les coloniser.

04 mai 2010

Mais que fais tu ?


La fatigue d'ecrire un peu

l'envie de faire autre chose c'est certain


Alors je me suis lancé dans ça !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!





A bientot

20 avril 2010

Le service dit PUBLIC


Ce que j’aime dans le service public, comme la SNCF, c’est justement le mot « SERVICE »
Donc au nom du service dit public les multi récidivistes grévistes de la SNCF arrêtent la grève pour rendre service au Public, quand les avions sont colles au sol.
Ce serait chouette non ce service public !
Non cela ne se passe pas comme cela !
Ah bon ! Moi j’étais convaincu à les entendre, toutes ces grèves au nom du service dit public
C’est donc une grève pour leur pomme !
Fallait le dire

Bonne route aux vacanciers bloques en France

07 avril 2010

Tour ça pour ça


Petite nouvelle en passant, si cela vous plait laissez un commentaire (reproduction interdite nouvelle protegée)



− Mesdames et messieurs les jurés, levez-vous ! La Cour !
Les hommes en rouge et en hermine de synthèse, avec leur tête de cérémonial bien huilée, entrent, s’asseyent.
La salle, d’un seul homme, au garde à vous, attendait le geste cérémonial du Président pour en faire de même. Il leur fait signe. Aussitôt, c’est un tonnerre de chaises grinçantes que l’on bouge, puis plus rien, le silence, mortel, morbide.
Ce qui paralyse encore plus Jérémy.
Son coeur s’accélère, il ne peut le maîtriser tant il craint ces hommes qui l’ont si mal traité depuis le début de son insignifiant procès.
Le Président, bien plus austère que les autres, lève ses yeux fuyants camouflés derrière d’horribles lunettes de vue, lui lit les réquisitoires, mais aussi et surtout son accusation. Une accusation à peine imaginable. Rocambolesque.
Jérémy n’entend plus rien, la voix monocorde du Président s’estompe, lui se remémore encore et encore comment tout cela a bien pu se faire. Malheureusement, les invectives de la salle, lui rappellent qu’il ne rêve pas. Il se trouve bien au Tribunal de Perpignan, mais il n’arrive toujours pas à y croire tant les circonstances incroyables qui l’ont amené devant ces épouvantails lui paraissent futiles, insensées, incroyables, inimaginables.

Où est le problème, pense t’il ? Le monde est bien administré aujourd’hui. Il est organisé en trois Etats Continents. Les Etats Unis des Amériques, l’Europe englobant en plus quelques pays d’Afrique, et enfin l’Indochine - qui réunit la Chine et tous les pays d’Asie ainsi que l’Inde, d’où son nom - ont économiquement mis la main sur le reste du monde.
Seul un accord signé au tout dernier moment avait évité dans les années 2095 une troisième guerre mondiale.
Depuis ce miraculeux accord, le monde est judicieusement partagé en trois continents et dirigé par trois Présidents continentaux. Les pays n’existent plus, ils portent le nom de départements, avec un Président à leur tête qui élit à son tour, leur Président Continental. Les anciens départements devenant eux des communes.
Toutes les autres strates administratives ont disparu. Jérémy se réjouissait même d’avoir voté cette nouvelle organisation. Ceci grâce à une consultation directe par Internet. Elle permet aux Présidents de soumettre toutes leurs lois directement aux peuples. Dès notre naissance on implante dans notre cerveau une puce avec un code barre secret, et personnel bien entendu, ce qui permet sans équivoque la reconnaissance des votants, évitant ainsi des fraudes comme autrefois.
La vraie liberté en somme.

En ce début d’année 2995, le gouvernement de l’Europe mais aussi celui des Etats Unis des Amériques, et celui de l’Indochine, venaient unilatéralement de prendre des mesures très restrictives sur la consommation de l’eau. L’eau est devenue la richesse la plus importante pour le monde. Elle a supplanté le pétrole qui coule encore à flot, malgré ce que Jérémy a lu dans des reprises de journaux des années 2000. On trouve de nouveaux gisements chaque jour, le baril vaut à peine 5 €. Les industries du pétrole avaient réussi à l’époque l’exploit de faire croire à la pénurie et s’étaient outrageusement enrichies. C’est ce que les trois Présidents continentaux, avaient découvert suite à leurs minutieuses enquêtes.
Cette époque est fort heureusement révolue. Aujourd’hui, ces mêmes industriels se sont reconvertis dans la recherche de puits d’eau, de sources, de désalinisation de l’eau, etc.…..
A la seule différence cette fois-ci, une décision mondiale fort judicieuse, fut prise de nationaliser tout ce qui touchait de près ou de loin à l’eau. Cette eau est dorénavant propriété des 3 continents, il ne peut plus y avoir de spéculation possible.
Evian, Vittel, Danone, toutes les anciennes sociétés jaunies par le temps, impliquées à l’époque dans la vente d’eau avaient toutes disparues rachetées par Elf, Shell, seules survivantes des pétrolières et Chinawater la plus grosse entreprise mondiale.
L’eau, propriété des états, permet à ceux-ci de gérer équitablement cette ressource, d’autant plus que l’Afrique disparue - il n’existe plus que les trois pays du Maghreb qui ont adhéré à l’Europe - le reste du continent sous les coups de boutoir de la sécheresse à répétition, et de l’inconscience des générations passées, n’est plus qu’un bac à sable. Ce grave événement a fait réagir les trois Présidents en promulguant cette loi leur permettant de nationaliser l’eau.
L’ancienne mer Méditerranée à force de désalinisation n’est pas plus grande que l’ancien lac Léman, qui bien entendu lui a été très rapidement englouti par la vase et les champs, où poussent aujourd’hui du blé dur et des vignes.
Le même sort fut réservé à l’Australie. Tous ses habitants ont émigré, chassés par le sable qui sape lentement le pays, ils s’expatrient vers l’eau, l’Europe du Nord et les états du nord de l’Amérique.
L’Alaska est devenu l’état le plus peuplé des Etats-Unis des Amériques, mais lui aussi voit son stock de glace diminuer à vue d’œil.
Le réchauffement climatique n’est plus une utopie, il sévit tous les jours. Mais le commerce des icebergs est florissant pour les Etats-Unis des Amériques. Arme économique bien plus forte que son armée et sa monnaie. Les icebergs vendus à la tonne rapportent aux Etats-Unis des Amériques plus que tous les autres produits d’exportation. Ils sont découpés et vendus aux pays qui manquent d’eau. Ils voyagent sur les océans, tirés par de puissants remorqueurs et sont livrés à des usines sur les ports qui transforment la glace en eau, vendue par la suite en quart de litre. Le litre d’eau est interdit. Le coût de la fabrication des bouteilles en plastique compte tenu de la valeur du pétrole est négligeable. De plus, le quart de litre est la dose journalière attribuée équitablement aux citoyens du monde.
L’eau est contingentée. Un quart de litre par personne et par jour.
Chaque bouteille a un code barre et une puce. Quand on achète de l’eau, automatiquement par liaison informatique, le code barre de chaque individu affiche le nom de l’acheteur, et le nombre de bouteilles achetées sur l’ordinateur central de la police des eaux.
Ce Gencod personnel attribué à chaque personne à sa naissance est inscrit à vie sur la puce implantée à tout un chacun. Mais cette puce a aussi d’autres usages comme de voter quand les Présidents demandent au peuple d’approuver ou non une nouvelle loi.
Quand cette proposition d’implant a été présentée aux peuples, on leur a expliqué qu’on pourrait y trouver toutes les informations médicales. Lors d’un accident de la route par exemple, dés les premiers secours, l’ordinateur pourrait lire dans l’implant le dossier médical et proposer de lui-même le meilleur remède ou bien même, l’opération à réaliser si nécessaire et cela grâce au dossier médical. Un autre exemple, la recherche de donateurs de sang ou d’organes pourrait être facilité grâce à une recherche rapide de donateurs potentiels. Il n’y a que des avantages à cette puce. Les médecins ne sont là que pour la maintenance des ordinateurs « soigneurs » et apporter parfois du réconfort aux malades.
Jérémy a voté pour cette bonne loi, comme 98% des autres électeurs. Depuis la puce s’est enrichie, on y trouve son dossier judiciaire. Là aussi, Jérémy a voté pour, comme 98% de la population.
La dernière proposition a remporté les suffrages, il a été proposé au peuple de pouvoir être repéré constamment par GPS, cela permettrait de confondre les assassins, les violeurs ou même de retrouver rapidement des personnes perdues ou disparues. Jérémy enthousiaste a voté cette proposition sans restriction, comme 98% des électeurs.

− La preuve a été faite de votre forfait, continuait d’élucubrer le Président.
Jérémy n’en croyait pas ses oreilles, cela n’est pas possible, il n’est pas un dealer, ni un receleur. Lui le parfait citoyen de ce siècle de rêve, il aime son pays et a consciencieusement voté toutes les nouvelles lois proposées.
D’ailleurs, il en a très rapidement profité. Il s’est perdu avec sa femme lors d’une randonnée en montagne, vers le Canigou dans les Pyrénées Orientales, et une autre fois vers Chalabre en Ariège. A chaque fois, le brouillard en a été la cause. Il ne pouvait plus se déplacer, la nuit menaçait.
Il appela avec son Blackberry de la 19ème génération. Au centre de repérage par satellite, une voix grésillante informatique repéra rapidement le téléphone compara avec la puce, et grâce aux cartes IGN implantées dans le téléphone, celui-ci le guida et lui permit de retrouver sans dommages sa voiture au parking. Ce service est gratuit car le gouvernement pense que cela coûte bien moins cher d’être repéré et sauvé grâce au traçage que d’envoyer comme autrefois, il y a bien longtemps, un hélicoptère.
Jérémy rassuré par ces deux expériences très positives, s’adonne avec toute sa famille à son sport préféré la randonnée, sans craindre pour sa santé et sa sécurité. Il en profite pleinement chaque fin de semaine en grimpant aux plus hauts lacs, aux pics les plus enneigés des Pyrénées.

− Vous n’avez pas été capable de prouver vos affabulations…………… reprit le Président.
Qu’est-ce qui cloche dans ce procès Kafkaïen ? Jérémy, de plus en plus décontenancé, se demande s’il n’est pas sur une autre planète. Voyons, réfléchit-il, où ai-je péché ? J’ai tout voté, j’ai tout fait comme les Présidents le demandaient, j’ai donné mon accord aussi comme 98% des votants pour envoyer des forces militaires aux deux Pôles. Tous les pays qui possèdent une part de territoire en région glaciaire résisteront plus longtemps à la fin monde qui ne manquera pas d’arriver si rien n’est fait.
L’Europe a engagé sur place une force militaire de 200 000 hommes pour protéger ce territoire d’une invasion ennemie toujours possible.
Il faut toujours faire quelque chose pour sauver la terre. Tous les jours, aux actualités des Etats des continents, les seules admises - cela a été aussi un vote populaire - on explique que les trois Présidents s’engagent à protéger leurs concitoyens d’une rupture d’approvisionnement en eau. Certes, l’eau manque, certes elle coûte très, très cher, mais grâce à leurs décisions citoyennes, ils garantissent que les habitants du monde ne manqueront pas du précieux liquide. Que la loi sera sévère pour quiconque dealera de l’eau. Jérémy approuve cette fermeté face aux dealers d’eau souvent fortement condamnés comme il le voyait à la télévision.
Les Présidents ont bien expliqué que toutes les décisions prises vont dans ce sens et que seules ces mesures garantissent la protection de l’approvisionnement en eau.
Jérémy se remémore ce vieux livre qu’il a lu il y a bien longtemps, d’un jeune auteur méconnu aujourd’hui, Nicolas Hulot. Cet homme semblait être un protecteur de la nature qui combattait sûrement pour protéger la terre.
Il parlait de réchauffement climatique, d’une conférence mondiale dans les années 2010 à Copenhague qui n’avait accouché que de balivernes et qui ne fut jamais plus reprise.
Jérémy est furieux contre cette génération de Présidents beaux parleurs et tartuffes de l’époque. Ils parlaient bien à ce qu’il avait lu et vu aux actualités. Ils avaient fait énormément de promesses, comme par exemple de sauver l’Afrique de la désertification et de la famine. 150 millions d’Africains sont morts dans les décennies qui suivirent. Apparemment, ils ne pensaient qu’à leurs biens et jamais à celui des concitoyens comme c’est le cas aujourd’hui. C’est pour cela qu’il avait voté aussi l’élimination des pays au profit des Etats continents, éliminer ces véreux politiciens était une excellente idée.
Jérémy sourit, un premier sourire dans cet affreux procès. Il imagine sans trop savoir pourquoi, ces illuminés et doux rêveurs de l’époque, Brice Lalonde, Voynet, et d’autres dont il ne se rappelle plus les noms. Que pouvaient-ils faire seuls contre les pétroliers et les politiciens véreux ? Il est certain que ce fut une bonne décision que de confier aux états la charge de protéger la terre. La preuve, l’eau fait affreusement défaut à cause des générations précédentes, mais elle est bien gérée aujourd’hui. Sans l’état, elle manquerait.

C’est comme les photos du livre d’un arrière, arrière, arrière grand-père, un parent bien éloigné, le livre s’intitulait «La terre est belle vue de haut » de Arthus Bertrand, un autre protecteur de l’environnement de ces mêmes années.
Jérémy ne trouve pas que ces photos soient belles. Comment peut-on trouver belle, une forêt amazonienne envahie par l’eau, les moustiques, les animaux féroces, les maladies ? Non ce qui est beau, ce sont les livres et les photos d’aujourd’hui. Plus d’arbres, mais des champs qui nourrissent le monde de soja OGM, de maïs, de blé. L’Amazonie d’aujourd’hui, c’est le grenier du monde.
Le Président des Etats-Unis des Amériques garantit au monde de la nourriture, grâce à cette gigantesque réserve.
On ne peut trouver beaux ces marécages de Sologne, de Camargue et tous les autres marécages sauvages comme le disait lui-même le photographe. Ils étaient tous infestés de moustiques ou de chevaux errants qui contaminaient l’eau que les humains souhaitaient consommer. Les chevaux ont disparu, bien inutiles qu’ils étaient !
L’eau a été pompée, désinfectée, congelée et stockée à moins 15 degrés, dans d’anciennes grottes, comme à Lacq, où jadis on y puisait parait-il du gaz.
Sur un autre livre comique celui-là, une bande dessinée, Jérémy a même lu qu’à l’époque vers les années 1990 à 2010 environ, un homme nommé José Bovet luttait lui aussi pour protéger l’environnement. Son dada à celui là, c’était faucher les champs d’OGM. Cet idiot avait fait stopper la recherche européenne sur les OGM.
Les USA avaient au contraire eux mobilisés de nombreux chercheurs. Ils avaient mis au point et breveté des milliers d’OGM dont un, qui une fois implanté dans de nombreuses espèces, permettait de diminuer le besoin en eau de 95%. Les USA et particulièrement la Sté Tonando régnèrent en maître sur le monde de la semence.
L’Europe d’aujourd’hui doit échanger des plantes génotypiquement modifiées contre de l’eau.
Le monde ne manque pas de nourriture grâce aux OGM, il faut moins d’eau pour les faire pousser, moins d’engrais et moins de désherbants. Les mauvaises herbes sont soigneusement éliminées par le Tound Stop.
Des agronomes ont miraculeusement mis au point un gène OGM qui, introduit dans les plants de vigne spécifiques à la région du Languedoc Roussillon, entraîne des rendements faramineux. Avec ces rendements de plusieurs dizaines de tonnes par hectare, on produit des millions de litres de vin qui sont transformés en jus de fruit ou désalcoolisés à des prix hyper compétitifs. C’est enfin une boisson qui coûte très peu cher à produire et qui peu à peu va remplacer l’eau domestique. On s’attend à ce que le quart de litre d’eau soit échangé par un demi litre de ce liquide nouveau aux multiples parfums et goûts. C’est la révolution attendue, on ne parlera plus de disette d’eau.
La société STOPEAU qui a mis au point cette technique, brevetée dans le monde entier, est la seule à prétendre développer à la fois les vignes et la technique de désalcoolisation.
Les communes de l’Aude, l’Hérault et les Pyrénées Orientales ont replanté de la vigne sur toutes les terres libres. Ces communes de l’Europe doivent produire ces boissons pour le monde.

Les viticulteurs s’enrichissent très rapidement, à l’inverse de leurs ancêtres qui vivaient chichement de leur rude labeur. La concurrence mondiale avait peu à peu exterminée les derniers vignerons. Et les vignes avaient quasiment disparues, seuls les conservatoires et musées possédaient encore des plants endémiques.
Le monde est heureux pense Jérémy. A part l’eau, tout va pour le mieux, et il fait confiance aux Etats pour gérer ce problème. Jérémy était un homme heureux, jusqu'à cette malheureuse affaire.
Il ne comprend pas ce qui lui arrive, lui l’honnête citoyen qui a toujours voté les lois, qui ne les a jamais enfreintes, son casier judiciaire en témoigne, il est totalement vierge, même pas une contravention, même pas un stationnement en zone interdite.
Mais ce n’est là qu’une mauvaise compréhension, s’obstine t’il à penser, avec tous les moyens modernes dont dispose le gouvernement il sera acquitté, c’est certain, il ne peut être condamné.
Tiens, il avait même voté comme 98% des citoyens, la dernière proposition de loi qui demandait de boucher tous les puits des particuliers. Malgré les taxes pharamineuses payées par les propriétaires de puits, la consommation d’eau n’arrivait plus à diminuer et de ce fait entretenait la pénurie.
Une police de l’eau, plus importante que celle de la route, fait respecter cette loi d’une main de fer, et cela lui convient bien.
Bien avant la parution de la loi, Jérémy avait congelé des packs d’eau dans d’immenses congélateurs achetés un par un lentement, sans se faire remarquer, jamais dans les mêmes magasin, juste pour sa consommation personnelle. Nul ne devait soupçonner que Jérémy possédait là une fortune en eau, il craignait une fallacieuse dénonciation, mais aussi le cambriolage et le vol de son trésor.
Les congélateurs ont été même enfermés dans une pièce spécifique sans aucune ouverture, si ce n’est que la porte blindée camouflée derrière une armoire amovible.
De nombreux cambriolages meurtriers ont été commis dans la région juste pour posséder de l’eau.
Jérémy se lève à la demande du Président :
─ Monsieur Jérémy Laflote, après vous avoir relu l’ensemble des débats et votre horrible accusation - la voix du juge en tremblait - ceci vous garantissant un jugement équitable, le jury souverain de ce Tribunal de Perpignan, à l’unanimité vous a condamné à la peine maximum pour avoir délibérément dealé de l’eau et pour avoir congelé de l’eau de provenance illégale.
Jérémy est abasourdi par ce qu’il vient d’entendre, n’écoute pas la sentence, il l’a connaît, il n’a pu les convaincre de son innocence et pourtant, il est innocent, il le jure à nouveau.
Il a juré que le stock de glaçons provient bien d’avant la loi, de son propre puits. Mais quelle preuve de sa bonne volonté peut-il apporter ? Il a un puits dans sa maison de campagne de Salses, et en bon citoyen, il a voté la loi sur les puits, il l’a même respectueusement bien bouché. Les policiers l’ont constaté !
L’accuser ensuite d’avoir camouflé son trafic derrière sa passion pour les randonnées est absurde !! Complètement absurde !!! Il faut bien se protéger des voleurs non !
Le Président reprend :
─ En outre votre passion pour la randonnée, et spécialement vers les lacs de montagne ou les pics enneigés corroborent notre accusation. Tenez, pour preuve, par exemple votre randonnée vers Chalabre vous avez, pendant une journée, tourné autour du Lac de Montbel. Ce n’est là qu’une preuve supplémentaire de votre trafic. Après vos deux sauvetages, nous avons été intrigués. À chaque accident vous étiez proche d’un point d’eau. Nous avons effectué un relevé précis de vos randonnées grâce à votre puce GPS implantée. Elle prouve sans équivoque vos nombreux voyages en montagne. Et donc à chaque voyage vous rameniez de l’eau que vous stockiez dans vos congélateurs !
Jérémy a juré que seule la randonnée l’intéressait. Il ne boit que l’eau qu’il a économisée pendant la semaine. Jamais il n’a dealé de l’eau. Pas même coulant d’une rare source sauvage, il sait que cela est interdit. Il respecte scrupuleusement les lois de son pays.
Mais sa puce GPS prouve qu’il effectue de nombreuses randonnées en montagne alors……………. ……….Putain de GPS puce.

Le Président à nouveau :
─ Monsieur Jérémy Laflote, vous pensiez nous échapper n’est-ce pas ? Nous vous rappelons que grâce à la puce GPS qui d’ailleurs, vous a sauvé la vie, nous effectuons systématiquement des relevés de déplacements des accidentés. Et vous, quelle ne fut pas notre surprise ? Autant de voyages en montagne, ce ne pouvait qu’être louche, d’où notre perquisition et la découverte de votre cache.
─ En conséquence, vous êtes reconnu coupable de trafic d’eau, de détournement de bien de l’état, de dealer d’eau et de non respect de l’ensemble de la législation sur l’eau. L’ordinateur à qui nous avons entré ces données, vous condamne à mort, ce qui sera fait immédiatement ! Faites sortir l’accusé et exécutez la sentence immédiatement !
Jérémy s’effondre. Les forces lui manquent. Déjà il ne sent plus ses membres. Il est transporté dans une salle blanche. Il est déshabillé, lavé, on lui passe sur le corps un drôle de produit jaune malodorant, on l’allonge sur une table comme celle des salles d’opération. Il s’endort lentement, il le sent. Il est bien, se sent presque euphorique, mourir soudainement ne lui cause plus de crainte, il aime presque, c’est féerique. Il écoute de la musique classique de l’époque, « Smoke on the water ». Il entend encore les voix des gens tout habillés de blanc, tout près. Les dernières paroles avant ………

─ Ca y est, il s’en va !…….. Augmente lentement la dose maintenant! ……. Quand même cette idée de puce implantée dans le cerveau c’est génial. Ces cons, en votant cette loi, se sont eux mêmes condamnés……….
Jérémy, encore pour quelques secondes, vaguement, doucement, venu d’un autre monde, entend à nouveau :
- Je te parie que celui là pense fermement qu’il manque de l’eau, comme l’autre avant lui c’était du pétrole, et celui d’avant lui croyait qu’on était en 2995. Suffit de programmer leur puce. Un par un, ou tous en même temps, et tu leur fais croire ce que tu veux. J’te dis……tu peux même les flinguer à distance avec ce produit déjà présent dans la puce……suffit de programmer ! Un ordinateur et hop, tu es le maître du monde !
J’te dis………………….
Jérémy, s’envole définitivement, il y croyait lui à ce monde parfait, il y croyait…………………..

Pendant ce temps, dans le bureau du Président Rouffine, Président de l’Europe, le téléphone sonne :
- Mes respects Monsieur Le Président, nous avons condamné sans problème le seul donneur compatible pour votre fille. On lui a collé une bête histoire de dealer d’eau, le type n’a pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait que hop condamné. Nous le maintenons en vie en attendant l’opération. Votre fille est à l’hôpital depuis une heure, la transplantation est en court.
─ Président, ajouta l’interlocuteur, puis-je aussi vous signaler que j’ai trouvé des acheteurs pour ses autres organes, pour 5 millions d’euros.
─ Comme d’habitude, vendez et partageons, répondit la voix dans le bureau.

31 mars 2010

bonjour, absent vous dites?

http://cafelitteraire11.blogspot.com/

17 mars 2010

Cafe litteraire de Foix à l'Estive





Hier avec ma chère, nous sommes allés au Café littéraire de Foix, rencontrer Benoît Séverac
Un enchantement comme ses livres
Je vous propose « rendez vous au 10 avril » un excellent polar

son blog pour en savoir plus
http://benoit.severac.over-blog.com/

07 mars 2010

Quand je serai grand, je ferai berbere


bonjour
ceci est le debut de mon livre (à suivre)

Chapitre 1

20 ans que mon héros me hante

Je souffre, je saigne. Il est minuit. Je n’arrive toujours pas à me lancer dans ce maudit roman que je repousse en permanence au lendemain depuis plus de 20 ans. Je le mijote à petit feu au plus profond de mes doigts, et malgré toute ma passion, et ma fougue, je n’arrive pas à l’écrire. J’ai tenté des milliers de fois l’ouvrage, j’ai écrit, mais après quelques jours de pénible labeur, si j’avais le malheur de me relire, je jetais farouchement en pâture, mes lignes au delete de mon ordinateur fatigué de ne cesser de faire et défaire mon Pénélope ouvrage.
J’étais épuisé. Maurice encore une fois avait gagné. Mon talent n’était pas à là-hauteur pour écrire le roman dont il était le charismatique héros omniprésent, et dont il surveillait les moindres gestes, les moindres lignes. Il ne se gênait pas pour me dire que l’histoire que je tentais d’écrire était imaginaire et qu’elle sonnait faux. Que lui, sa vraie vie, il ne l’avait pas vécue comme cela. Que je n’avais pas de talent, qu’il valait mieux comme toujours que j’abandonne et que j’aille me consacrer à mes bonsaïs. La vérité c’est que je détiens une fabuleuse histoire, mais que mon héros Maurice, n’est pas n’importe qui. Il m’étouffe, je le crains, je le sens toujours près de moi, qui m’observe. Je suis seul devant mon clavier, comme devant un immense gouffre de lettres, de ponctuation, de vocabulaire et de mots. Je n’ose plonger dans l’abîme de mes premiers mots, de mes premières phrases. J’ai bien trop peur de ne jamais remonter tout à fait intact de l’abysse de ce livre.
Je déteste en plus que l’on lise par-dessus mon épaule, et lui ne va pas se gêner, il va le faire en permanence, il va lire en direct tout ce que je veux écrire.
Tout ceci n’est-il pas, en fait, qu’une longue et une bien mauvaise excuse ?
J’ai aussi envie de me raconter un peu. Au passage. Mon héros c’est un peu beaucoup de moi, si je parle de lui, je devrai à un moment parler de moi et partager son histoire. Alors, tant pis pour toi, Maurice si tu parcours en direct, sans filet, ces lignes. Je vais partager avec toi ce roman, je vais m’inscrire dans ta vie, et tu verras un jour nous partagerons nos souvenirs.
Mes doigts enfin rassurés se jettent sur le clavier, et comme toute belle histoire... Elle commence par...

Il était une fois une famille de Pieds Noirs marocains – il faut le préciser, Maurice y tient, ce n’est pas la même chose que les Pieds Noirs d’Algérie. La famille rapatriée vivait depuis 1965, en France du côté de Serres sur Arget dans l’Ariège. Cette famille composée de trois frères, disloquée aux quatre coins du pays, se réunissait de temps à autre autour de leur patriarche Maurice, âgé d’au moins soixante ans. Lorsqu’elle était toute réunie, chaleureusement autour d’une table, les enfants tentaient sournoisement de le faire parler, et cela fonctionnait à merveille comme un passe-partout de sa vie. C’est seulement lors de ces rares occasions qu’il se laissait gentiment aller sur le terrain de sa jeunesse. Souvent assis sur le sol recouvert d’un tapis berbère, il s’allongeait, et s’appuyait sur un pouf, réminiscence de son passé. Sa femme n’avait pas manqué de cuisiner un tajine au lapin, sa spécialité et sa fierté, que la famille dégustait toujours avec les doigts.
Sans qu’il s’en rende compte, ses enfants lui posaient une ou deux questions pour amorcer le récit. Le vin rouge aidant, toujours un Sidi Brahim, qu’il aimait, mais qu’il consommait avec modération, il s’envolait dans ses rêveries marocaines. Il zappait le plus souvent, je dirais même presque toujours les premières années de sa vie et les malheurs français. Il faudra bien, moi, que je les révèle tout de même, tant pis s’il devait en souffrir à nouveau. Mais comment faire autrement pour expliquer et tenter de comprendre Maurice sans faire excursion même rapidement dans sa vie française, le début de sa drôle de vie. Ensuite, promis, je le laisserai s’enivrer de son équipée marocaine.
Mais n’était-ce pas lui l’ingénieux de ces soirées ? N’attendait-il pas lui-même cet instant. Celui ou l’un de ses fils sans y toucher lui demanderait de raconter. Il se faisait prier. Était-ce de la pudeur ? Ce que je crois moi. Car Maurice est avant tout un modeste. Ou bien voulait-il leur faire apprécier encore plus les magnifiques histoires qu’il allait sans trop tarder leur conter ?



a suivre merci

23 février 2010

Ce n'etait pas son jour


une petite breve un jour dans ce blog, s'est tranformé en nouvelle, qu'en pensez vous?


Je suis là, plantée dans son corps, comme une conne.
Il y a à peine deux minutes nous étions bien tous les deux appuyés à la rambarde de notre balcon, il lisait un mail. Tout d’un coup je sautais du 7ème, pas ciel, mais étage. Quand je l’ai vu faire c’était trop tard, il avait déjà enjambé le parapet. Je n’ai pu m’échapper il m’a entraînée avec lui dans son interminable chute !
Long, c’est bien long une chute du 7éme, je n’aurai pas cru.
Et pourtant, rien ne laisser prévoir ce geste malheureux.
Nous nous sommes connus il y a deux mois environ, et pour moi deux mois c’est beaucoup avec le même homme. Je me faisais jeter avant où bien c’était moi qui changeais de corps quand j’avais fini de les goûter. Il m’est arrivé de choisir une femme, cela ne durai pas longtemps. L’odeur, je n’aime pas le parfum des femmes trop propres, toujours sous la douche, des parfums par ci, du maquillage par là, des « j’te regarde dans la glace si je suis belle » tous le temps pas pour moi. En fait je choisis une femme quand je n’ai pas d’homme à me mettre sous la dent.

Lui c’est différent, je pense que nous aurions pu faire un bout de chemin ensemble. Je sais pendant notre petit bout de vie commune, je n’ai pu m’empêcher d’aller planter mes dents dans quelques autres corps, résurgence de mon passé, mais c’est toujours vers lui que je revenais, pour goûter à nouveau les plaisirs de son corps.
Son odeur m’envoûtait, parfum de male ensorcelant comme sur les pubs des cigarettes Marlboro que je guettais par-dessus son épaule masculine et musclée.

Je n’aime pas le sentir désarticulé, écrasé, affreusement défiguré la face contre le sol hostile, un si beau visage. Il baigne sans mouvement dans son lac rouge, il bouge, il vit encore, je vais encore rester un peu avec lui. Sans doute voit il sa vie défiler en quelques secondes du moins c’est ce qui se dit. Je me blotti pour une dernière fois, j’aimerai tant qu’il sache que je suis là.
Se souvient il du bar ou nous nous sommes connus. J’étais seule je venais de quitter Julie. Lui paumé, accoudé au comptoir, fumait mystérieusement sa cigarette, une Marlboro. C’est ça qui me l’a fait aimer de suite. Son geste de mec, macho, mignon à croquer. Discrètement je me suis approchée, invisible, langoureusement, charnellement. A quelques centimètres je lui ai pratiquement sauté dessus. Il n’a pas réagit, il ne m’a même pas senti, tant ses pensées devaient lui anesthésier le cerveaux et le cœur au clou.
J’étais sur lui, innocente, sans un mot. Il a continué à fumer, il à poser délicatement sa tasse de café, nous n’avions pas encore échangés un mot. Cet homme mystérieux, venait de me séduire, sans un mot, juste avec ses gestes, sa nonchalance à vous couper le souffle et l’envie maternelle de lui appartenir.
Deux heures plus tard, nous rentrions chez lui. Cette nuit la je n’ai pas arrêtée, partout, souvent, n’importe ou…………….

Et là moi, je suis là, seule désormais.
On dit qu’il va perdre son âme, et qu’elle pèse 21 grammes, c’est scientifiquement prouvé. A-t-il eu le temps d’y penser ? Je suis certaine qu’il n’aura même pas une pensée pour moi qui l’ai accompagnée dans sa chute. On ne peut pas dire qu’il m’ait montée beaucoup d’attention durant notre brève vie commune, je me contentais du peu d’affection qu’il jetais en pâture à mon amour et que je pouvais maladroitement saisir au passage.
Et moi, je reste là, bloquée.
Les passants nous entourent, des « oh ! Mon dieu ! »
Que vient il faire celui là ! il n’a jamais cru en dieu, et ce dieu se venge, il ne l’a pas empêché de sauter, d’ailleurs pourquoi le ferait il, nous ne sommes jamais aller dans une église. Ce n’est pas comme avec Aristide, un de mes ex, lui il vidait les bénitiers tellement nous allions à la messe. Messe pour ci, messe pour ça. Il y avait toujours une bonne raison d’aller se frotter les genoux, et demander pardon de je ne sais quoi. Moi j’y allait pour l’accompagner et puis un jour, je l’ai quitté, il y fait si froid, dans leur église. Comment voulez vous vous concentrer et prier avec les pieds gelés !

De l’air ! De l’air, pourquoi tous ces gens ne m’entendent ils pas ? Ils s’approchent toujours, et d’autres qui poussent derrière ! S’il vous plait, il va étouffer ! Écartez vous ! Nous ne sommes pas au cirque ! Je savais que le sang attirait les mouches à merde mais à ce point !
Le cirque, il m’y avait emmenée un jour, il n’y a pas si longtemps, comme s’il avait deviné que j’adorais cela. Comme s’il savait que c’est dans ce milieu que j’ai le plus d’amis, et dans les chenils aussi. J’adore les animaux, les chiens surtout, ceux à poils longs, le plus long possible. Quelle soirée mes aïeux ! Des lions ! Des tigres ! Des girafes ! Des chevaux ! J’ai pu les voir tous et en touchés pas mal après à la visite du zoo. C’était bon.

De la compassion, S’il vous plait, un peu de tenue s’il vous plait !
La sirène enfin, les flics ! Merde pas eux ! C’est bien trop bruyant pour moi. J’ai peur de ce monde étouffant qui m’effraie, je ne pensais pas que les gens puisent avoir une si grande jouissance à la vue de la mort, de l’agonie.
Il bouge encore, les derniers soubresaut. Suis-je dans tes derniers pensés mon chéri ? ou bien t’envoles tu avec Odette, ta dernière conquête. J’ai fermé les yeux, tu as souffert, je sais. Tu le sais. Mais apparemment tu y tenais. On fait quoi maintenant ! Ménage à trois ! Elle qui se moquait de toi, mais toi t’en étais si éperdument amoureux. Moi qui te colle à la peau, et dont tu moques. Et moi qui la tolère, pour ne pas te perdre. Elle t’en a fait voir quand même, tiens ce dernier mail, celui que tu lisais juste avant de sauter, je n’ai pu le lire, mais je suis certaine c’est de rupture qu’il parlait. Tu as sauté juste après ! De l’ordinateur à la rambarde, direct. Voyage direct vers le néant. Et tu gagnes quoi à faire cela !
Et moi comme une conne, je suis toujours là. Blottie contre ce corps que j’ai tant aimé, qui je le sens bien se refroidit.
Je l’aime encore un peu, c’est la froideur qui soudain me gène, embarrasser mon amour, me dégoûte presque. Je n’avais encore jamais connue une telle situation. Merdre ce n’est franchement pas marrant ! Comme si l’amour ne pouvait se faire qu’avec un corps chaud, brûlant.
Tu refroidis ! Parles moi vite une dernière fois dis moi quelque chose ! Je aime ! Parle non de dieu ! Mais parle ! Pourquoi toi aussi tu ne m’entends pas !
« Ecartez-vous voyons ! Laissez-nous faire notre travail ».

Les hommes de rouge vêtus, le touchent délicatement, l’auscultent, lumière dans les yeux, réflexes, nez dans le gaz, le cœur ! comment va le coeur !
Mal docteur, je le sais c’est à cause d’Odette, la garce ! Votre piqûre n’y fera rien docteur, c’est pour cela qu’il a sauté! Sinon faites moi en une aussi une piqûre, une piqûre contre les cœurs malades, ceux qui aiment sans retour.

Ils le chargent, moi aussi. Je l’accompagne. Il respire difficilement, les gaz, la piqûre, l’électricité, le pouls……………le pouls…………….
Le pouls………………faible. Il nous quitte !!!!!!!!!!!!
Vite l’électrochoc ! 1, 2,3, ……………1, 2,3……………..1, 2,3
Un petit bruit rythmé nous donne encore de l’espoir. La route est longue. Il ouvre un œil, le referme !


Où est-il à présent ? Chez le diable ou toque-t-il à la porte là-haut. Que pourrait il bien lui dire ! Je n’en sais rien, il n’y a pas si longtemps que nous nous connaissions, une rencontre de circonstance. Moi seule, lui attendait, connaissait il déjà Odette ? J’étais bien avec lui vous savez docteur, vous m’écoutez docteur !
Tous ces gens qui ne m’entendent pas m’énervent. Je vous dis moi de quoi il va mourir, donnez lui quelque chose contre le chagrin.
L’ambulance, dans la ville, pleure, siffle, crie, attention écartez vous urgence !
Enfin l’hôpital, il va mourir, je le sens, il est froid.
Adieu donc amour furtif,
Bloc opératoire urgence !
C’est tout blanc, ça put le propre, il l’on emmené,
Il faudra trouver un autre type moins stressé à pomper… Ce jeune infirmier me plait bien, et hop !

- « Ah, je vous jure, la vie de puce, ce n’est pas facile

14 février 2010

Café Littérairre de Pamiers (09)







Invité par le café littéraire de Pamiers, je devais développer le sujet «Vous avez dit identité ? »
Sujet à la mode certes, mais modestement je me suis appuyé sur mon livre pour tenter le débat.
Avec Myriam mon épouse, nous avons alterné. À moi le dialogue, à elle la lecture de passages du livre qui pouvait étayer notre vision de l’identité au travers de l’histoire d’un français qui à 18 ans s’engage dans une armée colonialiste pour au final adopter plus que de raison le pays autrefois colonisé. Son vécu par la suite de l’accueil des Français aux « Pieds noirs rapatriés » apporte aussi un fort témoignage à la soirée.
Ci joint quelques extraits de la lecture

Au total 2 heures de vrai plaisir à débattre. Je n’avais jamais fréquenté de café littéraire, l’expérience est concluante, j’irai aux prochains.
Merci à Monsieur Rouch président des « Appaméens du livre », et son équipe pour son invitation.



« Yasmina, la femme de Youssouf, vit Maurice et se leva. En arabe, elle lui souhaita la bienvenue, il lui répondit qu’il était honoré de manger chez elle et qu’il demandait à Allah de toujours protéger cette maison et ses habitants.
Elle aussi aimait bien ce Maurice. Il parlait l’arabe, et surtout le berbère, il connaissait les coutumes, mangeait assis par terre. Il était le seul Roumi à sa connaissance à manger le couscous avec les doigts. Il savait comme elle, fabriquer dans le creux de sa main, une petite boulette de semoule, la faire doucement tourner, et quand celle-ci était suffisamment consistante et bien ronde, il la faisait glisser délicatement avec son pouce vers l’extérieur et la gobait délicatement, sans s’en mettre partout, ne se salissant que trois doigts comme tous les Marocains. Les autres français mangeaient eux avec une cuillère ! Honte à eux !
Oui, ce Maurice, il aimait passionnément le Maroc, ça se voyait. Ça se sentait à sa façon de le vivre. »









01 février 2010

VIVE la France !!!!!!!!!!!!!!


Les uns creusent sans soucis le déficit de la secu et demandent encore 1€ de plus à la consultation.
Les autres encore en grève ce matin, demandent encore une augmentation, ils ne se satisferont jamais de ce qu’ils ont (retraites par exemple)

Ainsi va la France de ceux qui peuvent faire grève pour obtenir par la pression et la prise d’otage

Les autres au boulot !!!!!!!!!!!!!!

21 janvier 2010

ma Maxime du Week End


Maxime de moi si ! si !

Ce n’est pas parce que on appauvrira les riches, qu’on enrichira les pauvres




a lundi

Hypocrites va !!!!!!!!!!


Tous des Hypocrites !!! Moi aussi


« C’est inadmissible le salaire du patron de Evolia, et EDF ! C’est inadmissible 2 millions par mois jappe la France politique et sociale.

Il est entendu que ceux qui râlent refuseraient ce même salaire si on leur proposait
Bien entendu !

A demain pour une autre nouvelle

17 janvier 2010

Le virus (fin)



lire les 2 premiers episodes avant, merci de laisser un avis


Tout le monde avait un avis. Les politiques bien entendu devenaient du jour au lendemain des informaticiens. Les ministres de toutes sortent se sentaient obligés d’avoir un avis avisé. L’église elle y voyait là la main de la justice divine ! Les anti-mondialistes heureux de voir enfin l’apocalypse s’abattre sur ce monde pourri de la consommation. Les pays pauvres sans informatique avaient été eux préservés c’était justice ! On entendit même très sérieusement que l’origine du délit ne pouvait être que l’Afghanistan et Al Qaïda. Cette théorie fut la plus sérieuse. En effet raconte un géopolitique renommé :
- Ce groupe terroriste est le seul actuellement qui possède les moyens informatiques, humains et financiers pour lancer sur le monde une attaque virale aussi forte. Elle possède les ramifications nécessaires à l’attaque, et comme vous le savait, inutile d’être dans un bureau bien au chaud pour appuyer sur le bouton. Un ordinateur, un mail et hop vous attaquez le monde, c’est plus facile, plus puissant et plus dévastateur que le 11 septembre. Nous espérons tous que ce virus est incapable de se modifier seul dans l’ordinateur. A ce jour nos connaissances nous permettent de penser que cela ne s’est jamais produit.
Cette nouvelle fut prise au sérieux, d’autant plus que deux jours plus tard, Al Qaida revendiquait le méfait.
Ce fut la panique générale. Les bourses du monde s’écroulèrent, ce que souhaitaient les terroristes. Et bien entendu les informaticiens de tous les grands trusts unanimes ajoutaient presque désolés :
- C’est grave ! Très grave ! Nous avons à faire là à une attaque du genre nouveau, inconnu de nos jours. Le virus, n’attaque pas dés l’ouverture de vos mails, il est plus sournois qu’un cheval de Troie, il attaquera plus tard si vous avez le malheur de vouloir ouvrir ou détruire sa boite de Pandore, le dossier Word qui l’accompagne »
- Pour l’instant - disaient d’autres-, quelque soit votre anti-virus changez le pour une version plus performante, n’hésitez pas à prendre le plus haut de gamme de votre fournisseur, ce n’est jamais trop cher en regard des risques mondiaux que nous courrons !
Et d’autres d’ajouter : bla !bla ! bla !bla ! bla !bla ! Achetez au moins un bon anti-virus, c’est la moindre des précautions à prendre.
Le monde se précipita sur les antivirus de tous les genres.
Ceux qui avaient téléchargé des anti-virus gratuits, s’empressèrent d’acheter ce qu’il y avait de mieux, de plus cher, de plus encombrant, de plus….. De plus quoi ! Quelque chose de bien sérieux.
Les stocks s’épuisèrent rapidement, les prix montèrent en flèche, certains même revendaient leur antivirus sur les sites Internet.
- Il semble, - raconte un éminent informaticien à la télé - que nous ayons situé le départ de l’attaque, nous n’en savons guerre plus, mais cela permet de remonter aux dangereux hackers qui ont lancé leur attaque sur le monde.
Le scoop fit renaître l’espoir. Enfin une très bonne nouvelle. Les hackers qui font trembler le monde vont être dénichés et fortement punis. Aussitôt dans tous les journaux du monde qu’ils soient écrits ou télévisés, la nouvelle redonna espoir. La crainte mondiale d’ouvrir ou de détruire ce dossier allait enfin disparaître. Nous allions rapidement trouver l’anti-virus au virus le plus performant du monde, et le plus sournois.
- Heureusement reprenaient les médias, à ce jour nous ne connaissons pas d’attaques dans le monde, ce qui prouve bien fort justement que nos informaticiens maîtrisent la situation.
Les hackers, que nous pourrions même nommer « les chats », sont aux aguets. Ils auraient pu infester directement les ordinateurs, mais plus ingénieux, ils ont planté sournoisement leur virus, et attendent qu’une malheureuse personne le libère pour que par Internet sûrement il pourra infecter le monde en quelques secondes. Nous le répétons, mettez tous ce dossier dans « mes documents/sauvegarde/virus. Et tant que personne ne l’ouvre, ni le détruise nous ne craignons rien, du moins nous le pensons sauf si un système d’ouverture à retardement est prévu dans le dossier Word. Dans ce cas ce sera une catastrophe mondiale »
Mais assurent t’il les plus grands informaticiens du monde sont réunis dans un lieu secret. Ils travaillent avec les ordinateurs les plus puissants du monde pour trouver une parade et détruire à tout jamais cette effroyable menace »
Le monde n’était plus qu’un immense bordel informatique.
Aussitôt les ventes d’anti-virus décuplèrent, on n’en trouvait plus, certaines entreprises avaient interdit même que l’on allume les ordinateurs tant que les nouveaux programmes ne furent installés
Ce fut le cas dans l’entreprise de Marie-Thérèse. Cela faisait un mois maintenant, que le monde retenait son souffle, il semble que les mesures de précautions étaient efficaces, pas une seule attaque, la presse commençait à s’essouffler, on commençait même à rechercher les premiers coupables.

Ce matin là comme tous les matins que sa vie avait mis sur sa route Marie-Thérèse alluma son ordinateur, mécaniquement, robotiquement habituellement, elle oublia la recommandation de son informaticien.
Des centaines de mails l’attendaient, elle n’en ouvrit aucun, se souvenant subitement de la recommandation, ils défilaient ! Défilaient ! Défilaient
Tiens un mail de Marie-Louise !
Marie-Louise n’était pas une hackers elle pouvait l’ouvrir.

« Alors, ce chou farci, tu l’as fait ?
J’ai vu que tu n’avais pas ouvert la recette dans le mail que je t’avais envoyé ?
Au fait et la grippe tu l’as eu ? Moi çà va !
Je coupe, il parait qu’il y a un virus qui attaque les ordinateurs
Bises »

Marie Thérèse tremblante cliqua sur mes documents/sauvegarde/virus »
Le dossier Word s’ouvrit :

Recette du chou farcie
Prendre un beau chou
Le faire blanchir………….

Marie Thérèse éteint son ordinateur d’une main tremblante, et dit à son patron, je ne me sens pas bien, je rentre chez moi, la grippe sans doute !!

08 janvier 2010

Le virus (épisode 2 )


Marie-Louise, c’est comme sa sœur, elle travaille elle aussi dans une cave coopérative. Elles avaient épousé deux frères alors ça rapproche, et plus encore quand ces deux imbéciles ont décidé de se noyer ensemble à la pêche en mer vers Gruissan.
Marie-Thérèse cliqua sur transfert, puis sur son fichier y sélectionna le maximum de personne en y ajoutant le message suivant :
« Une attaque virus est en cours, prévenez vos amis. Il y avait un dossier joint, je n’ose l’ouvrir. »
Signé : « Marie-Thérèse ».
Tout le monde connaissait le sérieux de Marie-Thérèse, alors tout le monde transféra son message vers d’autres « tout le monde » qui à leur tour le transfèrent vers « des tout le monde » dans le monde « tout entier ».
Des millions de Marie-Thérèse consciencieuses démultiplièrent le message d’alerte, permettant ainsi de bloquer très rapidement l’attaque du virus informatique.
Marie-Thérèse consciencieuse appela l’informaticien maison, celui qui la prenait de haut, celui qui savait tout quand il fallait expliquer et qui vous accusait de tous les maux quand cela ne marchait pas, ou n’avait jamais marché. Un informaticien quoi, un vrai !
- Monsieur, je vous signale un message bizarre ce matin, j’ai alerté beaucoup de monde, que dois-je faire pour mon ordinateur ?
L’informaticien prit l’air sérieux qu’il gardait en réserve pour les Marie-Thérèse du monde, parce que, quand le patron était là, il avait un autre air « le soumis » qui lui allait si bien aussi.
- Voyons Madame Leclerc, moi aussi j’ai reçu ce même message et je l’ai transféré à tous mes collègues. Il n’y a pas de risque si vous faites ce que nous recommandons tous ! Vous savez lire ! Il suffit de ne pas ouvrir le dossier joint et de faire ce qu’ils disent. Vous allez créer un dossier particulier, comme ils disent, et y garder la pièce jointe bien au chaud, voyons c’est enfantin !
Il s’éloigna drapé dans sa bêtise.
Elle s’exécuta, comme tous les destinataires de l’alerte, comme tous les informaticiens maison le recommandaient.
L’affaire fit un grand bruit, en France et partout dans le monde, tout ceux qui possédaient un ordinateur avaient ou allaient recevoir ce message d’alerte. Le virus se propageait à grande vitesse dans les ordinateurs du monde effrayé et effrayé.
Les éminents informaticiens invités par la presse ou les journaux télévisés confirmaient qu’il fallait bien « faire ce qui était dit, à savoir ne surtout pas ouvrir le fichier Word joint et le sauvegarder dans un fichier particulier afin d’être certain de ne pas l’ouvrir par mégarde ».
Il y eu bien quelques saugrenus informaticiens qui criaient à la blague. D’autres à la supercherie des grandes Multinationales afin de vendre des anti-virus, « tous des voyous ces multinationales » s’écria le monde d’une seule voix!
D’autres racontaient que ce n’est pas en gardant le fichier dans un coin de l’ordinateur que cela le protégera d’une attaque, surtout, si le virus était programmé pour une attaque foudroyante…
D’autres, tout aussi peu nombreux, pensaient que si ce virus existait, il serait rapidement détruit par les antivirus, devenus très performants. Bref personne ne les écoutait, ne voulait les écouter !
A ceux là, les journalistes leur demandaient :
- Donc pour vous, il n’y a pas de problème, vous êtes prêt à dire à nos millions de téléspectateurs qu’ils peuvent ouvrir le dossier Word sans crainte ?
Les informaticiens répondirent tous :
Bien entendu que non ! Mesure de précaution ! On ne sait jamais ! Il y a une chance sur plusieurs milliards que ce soit un virus connu, je ne prendrai pas le risque de faire ouvrir le fichier »
Et le lendemain la presse placardait à la une :
- Même les informaticiens les plus septiques à l’attaque du virus ne recommandent pas d’ouvrir le fichier Word !!!!
Et des milliers de journaux dans le monde se vendirent, encore et encore ! Toujours encore, toujours plus !