17 décembre 2006

Les lièvres, le saupiquet et la rando

hébergement gratuit de photos & vidéos avec www.photomania.com
Les lièvres, trophés de chasse d'André, commencent à distiller dans la pièce ce parfun que nous connaissions déjà depuis longtemps, mélange subtil de gibier, de sous bois d'automne et de fumée.
Nous attendons avec impatience, un verre de chardonnay à la main, que notre chasseur et cuisinier nous invite à nous asseoir.
Maitre André, décide de la minute à laquelle il estime que Sieurs lièvres sont à point.
Dans un coin de la cuisine, Roselyne prépare le "Saupiquet". Elle seule a le don pour transformer un vulgaire morceau de foie, en une inimitable sauce qui accompagnera bientot les lièvres
"Vous sentez, c'est prêt" du nez et de l'oeil André avait décidé.
La tribu est en place, personne n'aurait manqué le WE à Serres, petit village de l'Ariège.
André désirait partager sa chasse, un simple plaisir que celui de vouloir offrir à ses amis une occasion de se retrouver, comme si le plaisir était encore plus intense parcqu'il était partagé avec la tribu.
La grande pièce qui nous héberge, résonne encore des exploits d'André notre chasseur pas très adroit au tir.
Il faut dire qu'avec lui les lièvres ont une sacrée chance de s'en sortir, d'abord il a un fusil qui a du mal à atteindre sa cible (excuse-moi André), ensuite il estime qu'il ne doit prélever que le minimum de gibier, juste assez pour que ses copains puissent se régaler.
L'estomac ingrat, les doigts propres, un ange passe, qui va lui poser la question:
"Et celui là, André, tu l'as tué comment"
Ses mains, ses bras et tout son corps piaffaient d'impatience, il suffit de lire son sourire pour se douter qu'il espérait discrètement la question.
Notre écolo-chasseur, nous mima à la façon chasseur comment il s'y était pris :
"Le premier "pet" est un tir stratégique, j'ai tiré juste devant, il a été surpris, s'est arrété, et là un 2ème pet, et je l'ai eu. Simple"
Bon en français il faut comprendre : je l'ai manqué au premier coup, il a fallut y revenir une 2ème fois.
La nuit s'avance.
Dans un coin, Nathalie explique à son assistance captivée, ses nouveaux jeux de société.
A l'autre bout, Philippe lui s'est fait enlever par les fadas de la belote, Myriam, Pierre et André. Pour rançon il devra combler le déficit de joueur, il ne sait pas jouer, pas grave, il devra apprendre. Il apprend vite le bougre, il gagne! pas juste, il a du jeu!
Près du feu, julie discute avec Alpha ..............son chien. Les yeux dans les yeux, elle lui explique qu'il est dans une maison qui n'est pas la sienne, qu'il doit bien se tenir, il a bien compris que cette nuit la plupart vont dormir par terre, et qu'il est inutile de nous réveiller demain matin avec une "léchouille de figure" dont il détient le secret.
Il a bien saisi aussi, que s'il voulait faire quelque chose vallait mieux le faire de suite.
Pour le reste je n'ai pas suivi, sans doute avaient-ils des secrets à partager, je ne me suis pas mélé de la conversation.
"Christopher n'est pas là"..... lui, c'est notre anglais de service, le chéri de ces dames.........
"Il n'est pas là!, mais où est-il,! il faut le chercher!, tu vois pas que!".....................
........Oh! Oh! Oh! les filles ça va !
Il est entré discrètement un jour dans le groupe, presque anonymement, aujourd'hui après une sévère ré-éducation occitano-latine, il se régale de grenouilles, escargots, chardonay, et lièvres au saupiquet bien sûr!
Notre Don-juan, dehors, les yeux hypnotisés par la voie lactée, le corps dans un sac de couchage, humait les senteurs de l'autome qui fuyaient devant l'hiver, sans doute les effets aussi d'un terrible vin de la malepère .
Les yeux fixés au-dessus de l'horizon de mon dernier bouquin Labyrinthe (à recomander) je savoure ces délicats instants, je ne pouvais m'empêcher de penser à lui. Il n'était plus là, mais la maison le respirait.
Je suis sûr qu'il nous observait et qu'il était heureux que sa maison serve de refuge à une espèce de tribu qui venait de temps à autre partager un lièvre, un tajine, une choucroute,.............
hébergement gratuit de photos & vidéos avec www.photomania.com
La nuit a laissé sa place a l'aurore , faut penser à la rando de demain.
Comme toutes les randos, elle va monter, descendre. Iris et le Loup ouvriront la piste, Myriam et Roselyne en randonneuses balai, Pierre sans doute heureux de retrouver les barjots, il nous manquait. .....
Des oh! que c'est beau! bougez pas les gars, clic la photo, des Me..de c'est dur.
On partagera saucissons et jambons, café et gateaux, et Alpha pour la première fois sans quémander, aura droit à un bout de saucisse, sa patronne a craqué elle aussi (c'est ça l'effet tribu) et toujours les shows d'André, le chasseur pas comme les autres.
En se séparant le soir, on se donnera du "à bientot". Bientot, c'est le plus vite possible, c'est tout à l'heure, le premier qui devant son ordinateur enverra par mails, les déjà souvenirs d'un WE,
......................Comme pour se séparer le plus tard possible.......................

13 décembre 2006

Demain on va a la "ZAOUYA"

hébergement gratuit de photos & vidéos avec www.photomania.comDemain, on va à la "Zaouya"
Il n'en fallait pas plus pour exciter le jeune garçon d'environ 10 ans.
Il espérait cette phrase depuis quelques heures, elle se suffisait à elle-même, point besoin d'autres explications.
Il avait compris, son père venait de lui indiquer le lieu de chasse du lendemain.Sans mot dire, il se dirigea vers son armoire "d'ali baba", en sortit un boite dans laquelle il savait y trouver tout le nécessaire à la passionnante fabrication de cartouches.
"Voyons, pensa-t'il, la "Zaouya" c'est plûtot du lièvre donc du plomb de 4, d'abord faire l'inventaire de la cartouchière, enlever les cartouches de 10 et les remplacer en nombre par du 4".
Le rituel était au point, la confiance que lui prodiguait son père, en lui confiant la fabrication de ses cartouches, l'envahissait toujours d'une fiertée démesurée.
Méticuleusement, le geste sûr maintes fois repété, il introduisait l'amorce sans brusquer, elle pourrait exploser, c'est fait.
Maintenant la poudre, ni trop ni trop peu. Pas de risque, il avait minutieusement mis au point la dose, au fur et à mesure des chasses de son père et des remarques de celui ci.
A la "bourre "d'être maintenant délicatement enfoncée dans la cartouche.
Maintenant les plombs. Il sortit une boite sur laquelle la taille des plombs y était inscrite, comme pour la poudre, la dose était secrète, il fallait combiner astucieusement quantité et volume restant dans la cartouche.Prendre un carton pré-découpé du diamètre de la cartouche, y inscrire lisiblement le numéro. bien proprement.
Dernier geste, la délicate épreuve du sertissage, bloquer la cartouche dans une petite machine qui ressemble à un tour, activer la molette, la capsule venait de sertir son chef oeuvre.
Il traquait à present le regard de son père et attendait la phrase .............
Il surprit le regard croisé entre ses parents. Il devinait qu'en ce moment, se sachant épié, son père interrogeait sa femme du regard avant de prendre sa décision...................
Complices ou ennemis ?
"Tu veux venir avec moi à la chasse, mais attention, il faudra se lever de bonne heure".
La cavalerie avait gagné.
Ces moments là ne s'effaceront jamais de sa mémoire, mais savait-il ce jour là qu'il venait de fabriquer les ultimes cartouches pour son père.
Ceci est une autre histoire
.........un jour peut-être!

10 décembre 2006

Actu-realité 2

ACTU-réalité, c'est toujours l'actu vu par un français Raleur et Gaulois (comme tous les français).
Ce que j'ai aimé :
Les commentaires sur mon n°1 de ACTU-Réalité, bien vu sur la culture Occitane et je vous engage à aller sur mon nouveau lien permanent " défense de l' occitan"Profitez en pour visiter les blogs que je vous propose en lien: julie, kat, mikano, 68hard et d'autres à venir................
Pour le second commentaire, c'est vrai les réunions entre amis ne sont pas (encore) taxées ..........ouf!
Ce que je n'aime pas :
Les jeux Olympiques en Chine, Tibet et Tien an Men, mouchoir, ça n'a jamais existé. Tibet vous dites!!!!!!!!!!!!!!!!, Tien an men ? connais pas !!!!, C'est pas un fromage français ?
Echange AIRBUS contre amnésie plus ou moins longue selon montant du cheque .
La mode des Eoliennes (je détaillerai un jour, j'ai un avis trés mitigé aussi sur le bio-carburant, et les OGM).
Frêche, aprés les Harkis, les noirs de l'équipe de France, à qui le tour ? Honte pour le gouvernement et ses amis politiques qui condamnent, sans condamner, tout en condamnant, mais qui ne condamnent pas !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C'est pas juste
Le capital placé en bourse est mieux remunéré que le travail.
Ex: en début d'année le smic mensuel était de 1357 € environ, placé en bourse cette somme vaudrait 16% de plus à ce jour! (mais pas le smic) et qui a creé cette richesse si ce n'est le travail! (des autres)
"Alexandre le bienheureux nous a quittés". Il était notre discret voisin de la Malepère, salut l'artiste.
C'est pas juste! dirait Calimero

09 décembre 2006

L'insouciante jeunesse (épisode 2+3)


Les années scolaires (episodes 3+4)

L'école communale était à environ 5 km de la maison, moi l'enfant des terres arides, je devais me chausser, m'habiller, me peigner, laisser la fronde (ça non elle était planquée dans mon cartable).
Le début de la civilisation ?
40 élèves par classe, pas moins plutôt plus, un véritable souk, mais comme tout dans ce magnifique pays les apparences sont trompeuses, à la cloche nous rejoignons nos classes aussi rapidement que nos frêles gambettes pouvaient nous le permettre.
Fallait pas gouter à la justice de "Driss". Un géant de 4 mêtres! Large comme ça! missionné par le principal pour exécuter ses funestes sentences.
A chaque manquement au règlement, Driss après un regard complice avec le proviseur se dirigeait vers vous, vos frêles cuisses faisaient alors connaissance avec sa baguette en bambou.
La justice féodale fonctionnait jusqu'à la remise des compositions de calcul et de français.
Les 5 derniers, 5 coups de baguettes sur la plante des pieds, Driss devait jubiler, d'un geste presque élégant il vous soulevait, vous retournait, vous saisissait les pieds et hop!, la tête en bas, l'instit saisissait alors sa canne en bambou et bam! vous appreniez à compter très rapidement jusqu'à 5! ,en français et en arabe!
Les 5 autres, 5 tours de manège! Sympa pensez-vous. Surprise! C'était encore Driss qui battait la mesure de cette folle farandolle, la baguette à la main, il vous stimulait les fesses pour tourner plus vite.
Je ne sus jamais à quoi ressemblait les recompenses des 5 premiers de la classe, pas même des 10 premiers, ou encore des 20 premiers. On parlais vaguement de bon points qui donnaient droit ensuite à une image, je n'eus jamais l'honneur de partager la jouissance de ces "têtes d'affiche".
Mais pour des images je ne fus point motiver pour atteindre les sommets de la gloire, il fallait juste éviter Driss et sa baguette magique, elle vous motive plus que les bons points.
L'école du village n'était pas assez bien pour moi, c'etait la dernière invention de ma mère,
"Tu n'as jamais de bonnes notes, nous t'avons choisi Mibladen c'est une bonne école tu verras"
"Mibladen, mais c'est à 20 km !"
"Ce n'est pas un problème les M.... acceptent de te prendre en pension la semaine, me repondit elle, tu verras tu seras bien chez eux, tu pourras emmener ton lance pierre"
Je sentais bien que l'affaire avait éte minutieusement preparée, le lance pîerre , hum cette proposition au lieu de me rassurer me ce qui m'attendais etatit encore pire que ce que j'avais imaginé
Mais il me reste mon sauveur, lui va refuser cet éloignement qui se sert de l'école comme otage. Regard vers mon père, pas de réaction, j'insite, il doit bien voir la panique m'envahir, il va refuser c'est sûr on s'est toujours compris du regard......... La cavalerie battait en retraite.
1er jour à Mibladen, triste village que ce "bled" paumé au milieu de nul part, où personne n'y arrive ni en repart, un triste village minier, sans même des moineaux à chasser.
Fallait se faire virer pour retourner à Midelt, l'école devenait le chantage à mon adolescence, échange bonnes notes contre chasse, billard, pêche, ballades en 4x4 ect ...
Il fallait faire vite. Je compris rapidement que les élèves turbulents étaient écartés de l'école, et en plus ici point de Driss, la justice ce sera moi!
Il suffisait de provoquer une bagarre par jour, et à ce jeu-là, je me défendais.
Il se nommait Daniel, il était le plus fort de l'école, jamais il n'a su qu'il était le malheureux cobaye de ma funeste stratégie, en quelques minutes, après une futile provocation, il se retrouva dos au sol et demandait grâce. Je récoltais ma première punition. Chouette, je démarre fort!
"On ne peut plus le garder Monsieur Maurice, il se bat tous les jours ...............!"
Gagné! Il suffisait d'attendre un peu, je serai à nouveau chez moi à Middelt, je ferai la promesse que je travaillerai bien (quelques semaines) et le tour sera joué.
Mais c'était sans compter sur Vincent. Il arriva en cours d'année, son père mineur venait d'être muté, sa timidité ne dura que le temps d'attendre la récréation, il me provoqua. Le bougre, en quelques secondes, c'est moi qui criait grâce dans le bac à sable!
Ainsi un inconnu venait de prendre le pouvoir, les gosses de l'école lui imploraient sa protection, qu'il acceptait contre quelques gateaux, bonbons, billes, .......et en plus il s'enrichissait! Moi, je terrorisais mais gratuitement! Il devint le héros.
Briseur de rêve!!!!!!!!!!
Ma stratégie venait d'avorter, je décidais la rebellion passive, "n'avoir que des mauvaises notes". Avec çà, je devrais retourner à Midelt, il n'y avait pas d'autres écoles à moins de 200 km.

05 décembre 2006

Des codes, des codes, en veux-tu, en voilà!

La tête encore mal débarbouillée d'une nuit bien réparatrice, je quitte la maison.
Surtout ne pas oublier le code de l'alarme, le code, voyons le code, ah oui, 7852 fastoche celui là, c'est celui de ma carte bleue!
Sur le chemin qui même à mon gagne pain quotidien, et à celui des croquettes du chien, mon alerte essence cligotte ,"va falloir faire le plein". Carte spéciale et encore une fois on me réclame mon code avant de pouvoir me servir. Voyons la pompe c'est ...........ah voila je l'ai 1889, et en plus il me le change tous les ans ces idiots.
Arrivé au boulot, fallait bien prendre possession de mon outil de travail, que pensez-vous que je fige! (ça ne se dit pas mais ça me plait) le code bien sûr!. Ah celui-là, il est facile, je l'ai choisi, c'est celui de ma carte bleue, 7852.
Bien entendu, l'ordinateur qui ne voulait pas être en reste, lui aussi s'en est melé en me réclamant son code : 7852 (faut pas compliquer, vous venez de comprendre c'est celui de .........la carte bleue)!!!
Midi, (je pourrais dire 13h30 ça ferait bucheur) disons 12h30, faut penser à assouvir un petite faim, direction resto, "parking gratuit pour les clients" chouette j'y vais!
Repas terminé faut bien payer "veuillez taper votre code svp" j'exécute 7852, toujours irrité de recevoir des ordres d'une machine, encore plus facile, c'est celui de ..............bien sûr! ma carte bleue... élémentaire mon cher Watson!
Sortir du parking, barrière et message "veuillez taper votre code gratuit", celui-là, je l'avais écrit dans le creux de ma main, n'ayant aucune confiance à ma memoire temporaire (pas plus qu'à ma mémoire tout court) : 4529.
Re-code au boulot pour y entrer, et re-re-code pour en sortir vers 21 heures (quel bosseur! bon transigeons à 19h).
Ah enfin, je n'ai plus qu'à me diriger vers la douceur d'un accueillant foyer, quand tout d'un coup, "Me..de! les croquettes !" (voir plus bas histoire de croquettes).
Juste le temps, je cours, je vole entre les allées, j'arrive en nage devant le rayon, je charge, je fais demi-tour, direction la caisse, essouflé, j'entends avec plaisir le petit sifflement de l'enregistrement.
" Carte, monsieur ?"
" Oui "
"ça vous fera 23€"
J'introduis comme un grand ma carte dans le bidule.
"Premier essai", machinalement je tape "2389"
"Code erroné, 2ème essai"
Je m'énerve (dans ma tête). Comment pas bon! Je retape 2389, j'en suis sûr! c'est le bon!
Derrière moi, je sentais les excités du caddy se demander si j'allais bien me dépêcher, qu'ils avaient autre chose à faire........et que...... etc............. etc................
"Code erroné, veuillez recommencer"
Derrière moi (vous connaissez la suite ) ...
Le trou, pas moyen de se souvenir ......... je tente le coup ? ou pas ?
Vous prenez les chèques ? croyant résoudre mon problème de mémoire.
"Oui monsieur, mais il fallait le dire avant!"
Tant pis je me lance, je respire un bon coup. Tu te calmes et tu réfléchis bien .........voyons ton code c'est le même que :
Celui de la maison
Celui du bureau
Celui de l'ordinateur
C'est ........c'est.............. (question pour un champion, mais paumé) le ..............7852
Code bon!
Allez comprendre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je n'ose aussi vous dire que 7852 c'est aussi le code de :
la banque directe
Fnac et achats en ligne
etc............ etc..........

Moralité:
On te propose des codes pour te protéger. Donc si tu connais un de mes codes, tu peux te promener à l'aise :
Dans ma maison.
Dans mon bureau.
Dans mon ordinateur.
Dans mon compte en banque.
Dans tous les sites d'achat en ligne.

Pas mal la protection!

Et vous, çà marche comment ??????

P.S. : Ne soyez pas surpris si mon code ne marche pas... je viens de le changer!!! Pas folle la guêpe....

04 décembre 2006

Au clair de ma plume mon ami..........le blog

Il est surprenant le chemin qui vous entraîne, vous aspire même, lentement et sournoisement vers l'irrésistible tentation de jeter quelques lignes sur un blog.
Au début, vous écrivez trés égoïstement pour vous, et uniquement pour vous et votre nombril. D'abord, parce que vous vous doutez qu'il ne sait pas lire, et qu'en plus il ne se moquera pas de vos timides premières lignes!!!!
En plus, si vous pouviez ne pas le publier, vous le feriez.
"Faut pas pousser quand même me direz-vous!. Si tu ne veux pas de lecteur, il suffit d'écrire à l'ancienne, un journal intime ça s'appelait".
Commence à s'esquiser la première ambiguité. On voudrait écrire pour soi, tout en se disant qu'après tout "j'ai sans doute un peu de talent et quelques prédispositions à l'écriture", alors pourquoi ne pas tenter la folle aventure!
Vous connaissez vous, un musicien qui ne rêve que de jouer devant une salle vide ?
Je vous fais grâce de la technique, vous êtes devant l'écran aussi désorienté et paumé que le jour de votre premier rendez-vous! (Vous vous rapelez votre premier rendez vous ! Moi j'étais ................bon çà va, passons et revenons à notre écran! )
Que vais-je lui dire ? J'ai même pas le premier mot du premier article!
En géneral à la première chronique vous restez couvert, pas question de laisser entrevoir le moindre de vos traits de caractère, on ne s'étale pas comme ça, on ne fait pas "rami" de sa vie aussi facilement.
Commence la terrible attente! Vous venez de le publier! Qui va me lire ? Personne! ...... C'est pas grave, j'écris avant tout pour me faire plaisir!...............
Les premiers commentaires décident de votre avenir
"merci public"
"vous avez aimé ?"
"merci", "merci, ce n'est rien, j'ai pas de mérite."
"Déjà, quand j'étais petit, ma mère disait ................. "
"Et même en grandissant j'ai gardé ce style qui..................... "
"Et si on n'avait pas décidé de mon avenir pour moi, sans doute qu'aujourd'hui je serais.............."
Au deuxieme article, à la fois motivé et emporté par votre entourage qui par amitié, compassion, ou simplement parce qu'ils aiment, vous enlevez une couche et vous divulguez un petit secret par là, un souvenir par ci, une émotion pour finir.
Et puis, petit à petit, comme un sympathique oignon, votre épaisse couche protectrice s'étiole................Couche après couche jusqu'au coeur tendre.
Un jour vous vous demandez "Combien sont-ils à me lire". Aussitot compteur de visite. La course à l'Audimat, chaque soir les chiffres s'affichent, avec même des statistiques et des prévisionnels de visites ............. oui, oui.......... le compteur vous met la pression!!!!!!!!!
"Mais si j'ai des lecteurs, aiment-ils au moins ce que j'écris"?
La courbe de l'audimat vous aide, mais il vous faut plus : un compteur de satisfaction. C'est fait, "rangepage" est installé, il devrait vous donner la note de satisfaction de votre blog.
Premier jour 10/10, et les jours suivant 10/10. Pas possible, je suis pas si bon!
Réclamation à "google".
Voici la réponse "Ce ne sont pas les lecteurs qui vous jugent mais le célèbre moteur de recherche google" (véridique).
Un ordinateur me juge !!!!!!!!!!!!!!! Où va-t'on!!!!!!!!!!!!!!!!

Enfin, je dis ça moi, j'imagine que cela se passe comme ça, je n'y connais rien à tout ces trucs, je n'ai pas de bloog.
Je me demande même comment on peut captiver les gens avec ses histoires.

29 novembre 2006

Dis moi quelle radio tu écoutes................

Et le te dirai:Quel age tu as !
l'ecole ça sert à rien, les parents ne comprennent rien.
Heureusement il y a les potes, la Nintendo, Mac Do, Adidas, Nike, les vestes militaires pour se créer une vraie identité, et par dessus tout: SKY-ROCK et NRJ.
"Tu veux pas baisser le son on ne s'entend plus!!!!!
Un jour, tu la rencontres, c'est elle, elle va te saucissonner doucement, mais c'est pas grave. On range son look de révolutionnaire. Etudes, ANPE, Boulot, Marmo, l'actualité et Europe 1, RTL ou RFM
Les marches sont de plus en plus hautes, ton dos chaque matin..... Tu reprends le sport pour ne plus avoir l'air..., La petite t'appelle Papi, tu écris dans un blog, copains, famille, et radio NOSTALGIE.
Ce foutu poste ne marche plus, tu as beau augmenter le son, ça marche pas mieux,
Et ces droles "machins" qu'on t'a collé dans les deux oreilles ça coute une fortune......... Herbes dans le jardin.
Dimanche, vivement dimanche la petite va venir, Souvenir de guerre, 11 septembre, juillet 1998, camomille et au lit, et ce foutu poste qui...........Radio BLEU.
"Tu veux bien baisser le son on ne s'entend plus"
"Boucle bouclée.............................................."
Pas a pas se fait notre chemin..........................................................

26 novembre 2006

heureux qui comme ........................


Vous ne vous êtes jamais demandé à quoi pense votre animal lorsque vous partez au boulot le matin ?Moi non plus, jusqu' à ce jour où j'ai cru voir un sourire désolé et narquois entre ses babines, pas bien méchant le sourire, mais j'avais la vague et sournoise impression qu'il me disait :
"N'oublie pas les croquettes à midi, j'en ai plus"
Histoire à la Devos, je me persuadais pendant ma fastidieuse et trop longue journée que j'avais affabulé.
Allons les animaux sont bien trop bêtes pour penser!!!!
Heureux qui, comme votre serviteur, rentre à la maison et entend une voie féminine lui demander gentillement :
"ça a été la journée ?"Poser la valise, enfiler les chaussons (et oui moi aussi) et répondre : "non, pas aujourd'hui, rien n'a marché comme prévu, je suis crevé...............je n'ai rien fait de ce que j'avais prévu.."
J'en suis sûr maintenant! Le chien lui aussi compatissait! Ses oreilles tombaient plus que d'habitude et ses yeux interrogatifs semblaient me demander :
"T'as pensé aux croquettes au moins ?"
Sans réfléchir, je lui répondis :
"J'ai oublié, toi t'a rien foutu de la journée, tu peux comprendre non!"
Une sournoise pensée venait de m'envahir, tout en me faisant frissoner :
"Et si c'était lui le maitre des lieux et que je sois son animal de compagnie ?"
"Qui jette la baballe ?"
"Qui sert les croquettes quand le chien aboit ?"
"Qui va chercher la laisse même quand il pleut, quand toutou gesticule dans tous les sens ?"
"Qui donne un gâteau à son chien-chien quand, d'un coup de papatte, il vous dit "pense à moi égoïste" ?
"C'est qui, qui ramène un nonosse du boucher au chien-chien alors qu'il n'a rien demandé ?
"Alors hein! c'est qui qu'a raison ?
La prochaine fois que vous irez au boulot ne manquez pas de le regarder dans les yeux, puis vous me direz!!!!!!!!!!!!!!!(hein pierre!)

23 novembre 2006

J'étais le voisin...D'Alexandre le bienheureux "


Il vient de nous dire adieu,...................................
........... Et comme toujours il a aussi reussi sa sortie, "Discretement"
Qu'il soit à cheval, ou dans les commerces du village, il ne manquait jamais, d'un geste élégant de saluer les dames, et d'un petit hochement de la tête, parfois des yeux, vous faire comprendre qu'il vous souhaitait aussi une bonne journée.
Il venait se reposer dans notre Malepére, aussi nous LE respection, et jamais OH! jamais l'un d'entre nous ne l'a un jour importuné
Il est arrivé qu'il soit derrière moi à la caisse de la superette du village..........inutile de vous raconter ce que je resentais,.....................il n'aurait sans doute pas aimer qu'on parle de lui plus que de n'importe quel autre citoyen de ce village.

Salut l'artiste....................................................

La politique c'est comique.........















Sans Commentaires !!!!!!!!!!!!!!!!!!!







Sauf les votres !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

22 novembre 2006

Deux Papous à Paris......Civilisation vous dites !


J'aime prendre le temps de lire paresseusement la presse quotidienne.
Ce que je fis hier soir, lorque je fus attiré par un entrefilet "Deux ministres Papous en visite dans notre capitale".
Un titre racoleur du genre Voici ou Voilà, faut s'y plonger.
"Ce jour, 2 ministres Papous en visite à Paris seront reçus par Mr Debré, Président de l'Assemblée Nationale, les deux personnalités souhaitent se rendre compte de l'impact de la civilisation sur les nations "(véridique).
Mais au-dessous de l'article mon attention fut également attirée par la violente protestation des pompiers.
Où veux-tu en venir, me demanderez-vous ?
Et bien voilà une histoire, de la science fiction certes, mais j'imagine la scène.
Les deux papous arrivent à Paris, ils sont accueillis à l'aéroport.
Arrivés sur le perron de l'Assemblée Nationale, l'un d'eux demande :
"Qu'est-ce cela ? " en désignant du doigt des CRS tout de noir vétus, martelant leurs boucliers, mimant des chasseurs en battue, espérant ainsi effrayer les pompiers.
................! Pas de réponse....
"C'est comme chez nous, une danse de bienvenue! Merci beaucoup"
Un lacrymogène part, charge des CRS, protection rapprochée, les deux ministres médusés sont transpotés dans l'Assemblée.
Contraint à l'explication notre cher Président commente : mécontentement, retraite..., salaires...., prime de danger..., pompiers et CRS même famille......,
A cet instant, sans doute déçu et navré un ministre papou lança :
"Je vois que la civilisation n' empêche pas les guerres de tribu"
".................................!!

19 novembre 2006

Simple comme un tour en moto

Dimanche, beau temps, envie de sortir, réflexe moto.
Douzens, chez Tony, tiens Accassio est là, décision rapide tour de moto à trois, 1000 GTS, 750VFR, et 1200 bandit, même passion, tour de clef, départ.
St Couat, entrée difficile gros nid de poule, du travail pour la FFMC, salut 68hard!
Roquecourbe, allée de peupliers dorés, odeurs d'automne et de terre fraichement retournée, été indien.
Castelnau d'aude, panneau gravillon, dangers, piége à motard, merci panneaux.
au loin les éoliennes .......................beurk!!!!!!!!!!!
Tourouzelle, entrée du village, merveilleux panneau et croix en occitan "Torosela", traversée du canal du midi, village paradisiaque.
La Redorte, motard en face bonjour. Vide grenier sur la place, sourire et objet plein les bras bonnes affaires! et encore un panneau gravier ............
Azille, papy sur le banc, regard vide, bonjour tristesse.
Rieux Minervois, viticulteurs dans les vignes, début du calvaire de la taille.
Peyriac Minervois, encore des éoliennes re-beurk. Ralentissement, on te laisse passer, merci.
Laure Minervois, route du pays Cathare, abbaye du VIIIème siècle, histoire tragique.
Villegly, caveau du domaine "Villerambert Moureau" consommation modérée... dommage. Feuilles qui brûlent, automne parmi les hommes.
Villalier, bouquet de fleurs sur le bord de la route, souvenir douloureux. Pluie fine, froid et nuit.
Carcassonne, low cost qui clignotte, retour de we des carcassonnais, c'était bien Londres ?
Pluie forte et froid qui saisit .........mal équipé, ballade mal préparée.
Montréal, sauvés dans 5 minutes, la moto broute, tourner le bouton de la réserve .
Villeneuve les Montréal, fin de la ballade, chiens accueillants, moto dans le garage, béquille.
Un regard complice qui croise celui de votre femme, pas besoin de parler c'était bien.
Le froid dessus, allumettes dans la cheminée, chaleur enfin retrouvée.
Magret grillé et vin nouveau, régals du palais.
La pluie peut redoubler,
Lundi peut arriver,
Nous sommes prêts.
Un plaisr simple comme un tour en moto avec des copains dans le Minervois, un dimanche anonyme parmi les autres.
Pas a pas se fait notre chemin.

16 novembre 2006

ACTU-realité

ACTU-réalité c'est l'actu vu par un français Raleur et Gaulois , (comme tous les français)
Ce que j'ai aimé
L'idée de primaires dans un parti pour choisir un candidat à la présidentielle .
La défaite du Kid des USA, JW Bush.
"O" Jérusalem excellent film, surtout si vous voulez savoir qui est le méchant ou le gentil(match nul).
41 visites sur mon site depuis lundi, continuez ça m'aide et faites le connaitre (si vous aimez).
Ce que je n'ai pas aimé
La grêve de la SNCF juste pour tester la nouvelle patrone et pour le service public comme toujours.
La campagne de pub de Leclerc, toujours moins cher, c'est son fournisseur qui casque, le consommateur qui est grugé (un article en baisse sur + de 100 000) et Leclerc qui ramasse.
L'hatitude des Israéliens à la bande de Gazza.
Bové qui se croit chez lui partout en France sans y être invité. On devrait aller chez lui et casser sa maison parce qu'elle est en bois et qu'il a fallu abattre de gentils arbres.
L'incivilité des gens avec leurs portables.
C'est pas juste
Sadam Hussein est sans doute coupable, dans ce cas il manque BUSH à ses cotés.
Que ma voiture ne soit pas classée "quartier sensible" Sarko me laisserait tranquille pour bosser, sans risquer de perdre mon outil de travail.
M. Secillion coupable d'un meurtre en prend pour 20 ans, L.Fabius pour plusieurs milliers ............................non lieu

01 novembre 2006

37,2 le matin.....................

Des photos et un titre pour vous aider
D'où viennent-elles ?
A vous de me le dire, il n'y a rien à gagner.

Je vous en dis plus ?
Béatrice Dale .
Un chalet sur une plage qui brûle.
Le village de pêcheurs de Gruissan dans l'Aude.
Vous y êtes! le film 37°,2 le matin.
Qui ne se souvient de certaines scènes !!!!!
Ne rêvez pas, j'ai vu la plage, le fameux chalet, mais point de Béatrice.

Je ne vais pas vous faire le coup du souvenir nostalgique de notre enfance, mais quand même, ce we, il y avait 2 générations de filles qui se souvenaient des couettes et juppes courtes à Gruissan.
D'abord la mère, qui évoque le temps où tous les chalets étaient en bois et sur pilotis, qu'elle guettait le retour des pêcheurs, leurs barques débordant de poissons si différents qu'ils les vendaient tous au même prix et sans peser, comme ça à la poignée, et hop! dans votre cabat.
Ensuite, la fille avec son frère, se régalaient sur la plage, les baignades, les châteaux de sable, la cueillette du thym et des "cagarots" (escargots), les promenades à "L'oeil doux"ou aux "Auzils", le singulier sanctuaire des marins pêcheurs de Gruissan.


Dans ce nostalgique tableau de famille, il manque la toute dernière, notre star à nous les grands-parents, notre petite-fille.
Elle découvrait émerveillée pour la toute première fois Gruissan.
Et si ses parents lui construisent patiemment son avenir, nous aimerions tant réussir à lui construire une bonne partie de sa bibliothèque à souvenirs.



23 octobre 2006

Ils naviguaient en pére peinard

Et s'appelaient les copains d'abord.................................
Ils se nomment, Pierre et Julie, André et Roselyne, Iris et Wolfgang, Nathalie et Philippe, Christopher, ... ce sont mes amis de rando, de sorties, des amis tout simplement.
Ce WE, à l'ordre du jour : vin nouveau de la cave d'Arzens, par ailleurs excellent, châtaignes et champignons.
Nos plaisirs? être ensemble, partager des moments simples de la vie comme les repas, les ballades, les anniversaires, toutes les occasions pour se voir sont bonnes.
On loue même un gite ensemble, pour le simple bonheur de se cotoyer un peu plus.
C'est tout, et c'est beaucoup aussi.
Je voulais juste leur passer un petit bonjour sur ce blog, les remercier de leur amitié.
Certains sont parait il de fidèles lecteurs , du moins, ont-ils la sympathie de me le dire, et j'aime les croire.

17 octobre 2006

AR le Maroc en 80 Secondes

Super, le marché de Sommières ! (dép34) .
Ma femme et moi avons l'habitude de faire un petit tour au marché local pour le plaisir des yeux et des sens, là ce sont nos amis de l'hérault qui nous ont invités.
Cumin..............Coriandre................Curry ...........je m'approche, je hume à grand poumon, je suis anesthésié, je pars, je m'envole!
Marrakech, ma ville natale, la place "Jamâa lafna", j'ai 7 ans et je suis mon père dans les méandres du souk, il saluait tout le monde, et moi j'en faisais autant, pardi, j'étais né là!
"Il n'y a que chez Kader que l'on trouve les épices les plus fines du Maroc!" me confia mon pére.
"On en prend combien ?" me demanda ma femme.
"Quoi! ....combien!....." lui répondis-je en sursautant, pas trés ravi de n'avoir pas terminé mon voyage, poursuivi par les parfums de mon enfance.
"Je te demande ce que nous prenons comme épices! Le stand est magnifique." J'ai failli lui dire qu'il n'y avait que chez Kader ........mais bon !!!!!!!!
Nous continuâmes à errer parmi les marchands.
Le poissonnier, comme tous les poissonniers du monde, nous interpella :
"De la Méditerranée, des loups, des dorades, des maqueraux................ des.............". Il n'a pas eu le temps de terminer sa phrase que les effluves de ses poissons me tranportaient déja à "Safi "
"Attends le bateau de Miloud, il nous réserve toujours les meilleures sardines" me conseilla mon père.
En effet, Miloud accosta :
"Comme d'habitude, Maurice ?"
"Comme d'habitude. On pêche ce soir et j'emmène le fiston avec nous, c'est sa première, ça te dit de venir"
"Pas ce soir, Maurice. Je connais la mer comme toi, je sais que cette nuit sera bonne pour la pêche"
Miloud sortit 2 caisses de sardines, elles devaient servir d'appât aprés les avoir écrasées et mélangées avec du sable .
"Une petite grillade Maurice ?"
"Bien entendu. Je ne vais pas partir sans déguster les meilleures sardines du port de Safi."
Méthodiquement, le pécheur prit un brasero qu'il installa sur le quai, l'alluma, quelques minutes plus tard, une vintaine de sardines presque vivantes allaient devenir notre régal dominical "C'est prêt Maurice!"
Miloud prit ses sardines, les posa délicatement sur une "kesra" partagée par le milieu. Papa lui tendit 1 diram. Nous avions là un festin qui flotte encore et toujours dans ma mémoire.
"A ton avis, 4 ou 5 douzaines?"
Jean-Bernard, lui aussi amateur d'huitres, me ramena à Sommières. Je n'eus pas le temps de terminer mes sardines, dommage................une autre fois.
Même si vous n'êtes pas nés au Maroc, allez le dimanche sur un marché, flanez, regardez, humez autour de vous, discutez avec les marchands. Installez-vous à une terrasse, un verre de blanc à la main!!
Un Picpoul de pinet ou un chardonnay de la Malepère, bien sûr!!

10 octobre 2006

Quand je serai grand je ferai "Berbère"

Cela devait faire une à deux heures que nous marchions dans "l'Alfa" une herbe haute qui pousse dans le sud marocain.
J'avais 8 à 9 ans et je suivais sans peine mon père à la chasse au lièvre ou parfois à l'outarde.
Devant nous Toto, notre épagneul, allait et venait, le nez au ras du sol à la recherche d'une odeur salvatrisse et encourageante. Rien, et pourtant Toto était le meilleur, et si lui ne trouvait rien, personne ne trouverait quelque chose. Les marocains le surnomaient "el Marlem"(le meilleur).
Les plaines d'alfa dans le sud marocain s'étendent à perte de vue, ce qui rend la chasse au liévre particulièrement difficile, sa chance c'est l'alfa qui le dissimule et le rend quasi impossible à tirer.
Soudain, venus de je ne sais où, un homme à cheval accompagné de son "sloughy" nous apparurent là! devant nous! Nous ne les avions pas vus arriver et encore moins entendus. J'étais à la fois effrayé par cette subite apparition, mais aussi subjugé par cette vision.
Il était perché là-haut sur un magnifique pur sang arabe noir, lui en blanc avec le "Turbouch" autour de la tête, son sloughy maigre comme deux cailloux attendait impatiemment en tournant autour du cheval, et semblait faché de s'être arrété.
"salam arlicoum"
"arlicoum salam" lui répondit mon père
"Choufti knine ?"(as-tu vu des lièvres) demanda-t'il, fier comme son cheval qui trépignait sur place.
"La walou"(rien du tout), a bien était obligé de constater mon père.
"Machi Toto el kelb?"(c'est pas Toto ce chien ?)
"ya "(oui), mon père resta bouche bée, Toto était connu de ce nomade!
"enta Maurice?"(alors toi t'es Maurice) conclut le cavalier.
Je n'avais rien manqué de cette conversation, je m'extasiais toujours devant ce que je voyais, rien ne me subjugait plus que ce cheval, ce berbère et ce chien!
"Choufe lai!"(regarde là-bas!)
Je n'eus pas le temps de comprendre qu'il était déja loin, le cheval au galop, il exitait son chien. Il venait de voir un lièvre!
En quelques secondes, ils disparurent, aussi vite qu'ils nous étaient apparus.
Aprés avoir repris mes esprits, je demandais à mon pére :
"C'est qui ce monsieur papa ?"
"Je ne sais pas."
"Mais lui, il te connait!"
"Non, il connait Toto, pas moi, ces gens sont des Berbères nomades, tu vois il avait avec lui sa plus grande richesse, un cheval et un "Slougy" .
"Et bien moi quand je serai grand je serai Berbère!"
Mon père éclata de rire, me tapota la tête et me dit "t'es un marlem fiston"
Fier de sa remarque, nous terminions la journée, je ne sais plus si Toto nous a reniflé un lièvre et si mon père en avait tiré un.
Je savais maintenant ce que je ferai quand je serai grand!

07 octobre 2006

5 - 2 = 3, Il n'y a pas le compte

Il devait y avoir 5 réintroductions d'ours en 2006, mais certains chasseurs en ont décidé autrement, 2 morts suspectes, et voila le véritable résultat : il en manque 2.
J'ai découvert par hasard que les ours étaient parrainés par des artistes, Renaud parmi eux ne fait pas semblant, il reversera 20 % de ses cachets à la "fondation Malonne" du nom de son dernier enfant, cette fondation a pour objet de défendre ses passions et l'ours en fait partie, il parraine aussi l'Ours "Palouma".
Je milite pour la réintroduction de l'ours certes, mais pas contre les bergers et le pastoralisme, au contraire il faut faire cohabiter les deux. Je suis presque certain que l'avenir de l'un passe par celui de l'autre.
Il n'y aura plus de montagnes accessibles sans les bergers et leurs troupeaux, soyons en conscients.
Pour justifier leur mode de conduite des troupeaux sans aucune surveillance, les bergers évoquent la concurrence de l'Australie qui fait baisser les prix et qui les oblige à lacher sans surveillance leurs troupeaux. Certes le probléme est réel, mais d'autres professions connaissent aussi la concurrence internationale, parlez-en aux viticulteurs, aux ouvriers des usines de tissus de Lavelanet dans l'Ariège, aux salariés de Peychiné à Auzat, il ne manque pas d'exemple.
Il y a 1 000 fois plus de dégats par les chiens errants que par les ours. Mais au fait! c'est quoi un chien errant ? Et bien me direz-vous, c'est un chien sauvage. Mais que nenni! c'est un chien de chasse abandonné par son maitre aprés la chasse!!!!!!!!!!!!!
C'est simple, le dimanche les chasseurs chassent le sanglier avec des chiens courants (normal). Mais le dimanche soir, pas possible de rassembler la totalite de le meute qui s'est éparpillée au grés de la chasse.
Monsieur chasseur rentre chez lui tranquillement en attendant qu'un paysan du coin lui signale qu'il a vu des chiens errer.
Et que fait un chien de chasse qui erre ? Il attaque un troupeau de brebis, et là pas de quartier, ça attaque de partout, à plusieurs comme des Hyénes, et ensuite cela devient un jeu, ils tuent pour le plaisir. J'exagére direz-vous, et bien non.
Mon pére possédait des moutons, j'ai vu des attaques, j'ai vu le résultat, je peux en parler, d'ailleurs cela avait lieu si souvent pendant la période de chasse que mon pére et moi faisions des rondes pour protéger notre troupeau, non pas contre les ours, mais contre les chiens afamés des chasseurs.
Mais ceci reste du domaine de l'Omerta dans le village, voire menaces, si vous décidez un jour de défendre votre troupeau avec un fusil, ou de dénoncer les propriètaires des chiens à l'assurance. Là aussi je témoigne!
Chasseurs encore (certains), sont pour l'extermination de l'Ours parce que disent-ils :"Il va y avoir un jour une attaque mortelle d'un Ours". Ils sont bons eux! Statistiques du ministére, il y a eu 181 accidents de chasse et 28 mortels en 2005 (tant qu'ils se flinguent entre eux!).
Donc, comme le demande les chasseurs, exterminons "homosapiens chasseurs"(certains)
"Il semblerait qu’aucun dialogue n’ait été possible avec les manifestants, surexcités. On peut se demander qui de l’ours, du loup ou du berger est le plus dangereux dans la bergerie ! "
Telles sont les paroles de C. Coret, Président de l’association AVES FRANCE, après la manifestation des anti-ours à ARBAS, commune dont il faut signaler le courage de son Maire, François Arcangeli.
Mais, je sais que dans leur grande majorité, des bergers sont favorables à la réintroduction de l'ours. De nombreuses associations de bergers favorisent la cohabitation entre l'homme et l'Ours, je salue Gilbert Guillet pour l'énorme travail de son association.
Comme souvent, les minorités font beaucoup de bruit pour faire croire qu'ils sont nombreux .
J'ai grand espoir de voir la cohabitation, Ours et bergers, devenir une vraie réalité.
Je pourrai écrire des heures sur l'Ours, je vous engage à cliquer sur les sites que je vous ai sélectioné, vous aurez une bonne idée sur le sujet.

06 octobre 2006

On me le demande, j'ai promis!



Certains lecteurs de mon Blog s'étonnaient de ne pas me voir élargir celui-ci à d'autres sujets que le vin, les randos à moto et à pied.
Ceux qui me connaissent, savent que j'ai quelques passions et je ne manque pas de tenter de les faire partager. Ils ont réussi à me faire promettre de les publier sur le blog.
Si j'ai accepté, c'est que je sais que je ne compte pas les passionnés de mon blog par milliers, par centaines non plus, par dizaines sans doute et pas plus, alors l'écrire pourquoi pas ?
Vous voulez connaitre mes passions brûlantes ? Allons -y!
Je milite pour la réintroduction de l'ours (aie! j'ai peut-être perdu un lecteur, en % c'est beaucoup!). J'aime l'histoire des cathares, à ce sujet quelqu'un m'a dit que mon article "Croisade contre les parfaits" l'avait incité à programmer quelques jours de vacances pour faire le circuit(j'ai au moins un fan!).
J'aime l'Amérique centrale et du sud, son histoire. Je déteste les conquistadors!
J'aime la Bretagne, le Pays Basque et... l'Occitanie bien entendu!
J'aime le bon vin bien de chez nous, Minervois, Corbiéres, Malepéres, Clape.........des nom qui ne vous disent rien? je vous en parlerai un jour!
J'aime encore bien des choses, .........................à déecouvrir .
J'ai promis de parler je le ferai !

16 septembre 2006

Rendez-vous avec BACCHUS

Cette fois, c'est la bonne, je vais faire mon vin!
André, mon ami vigneron m'a donné 100 kg de MERLOT à 13,9 degrés .
"Avec ça! m'a-t-il dit tu vas nous faire du nectar". Le problème, je ne sais même pas par où commencer.
Mon fiston m'a acheté un livre aprés le lamentable échec de l'an passé, c'est une façon polie de me dire que mon premier essai n'était pas terrible.
J'écoute avec ferveur, comme un disciple, Serge qui lui, a déjà réussi une cuvée.
Je vous donne régulièrement RV sur ce journal que je mettrai à jour au fur et à mesure que mon "oeuvre" prendra forme (j'espére)!
Dimanche 17 septembre
J'en bave !!,
Rien ne se passe comme prévu, la fermentation ne démarre pas, les copains me disent "il te faut une température de 20 degrés mini pour que ça fermente"
Oui, mais ils sont bons eux, comment faire quand le température extérieure est de 12 degrés!
"Chauffe du moût et verse le dedans" Sitôt dit, sitôt fait. 3 fois, je suis revenu sur l'ouvrage et ..............toujours rien. Pas de bulles salvatrices, pas de petits frémissements encourageants, rien, calme plat dans les fûts.
Alors ce matin, j'ai pris le taureau par les cornes, j'ai transporté mes deux futs dans..............la maison.
J'attends depuis 1 heure. Cela me rappelle le temps où j'aidais mon père à garder les moutons. Les nuits où nous savions qu'il allait y avoir beaucoup d'agnelage, on dormait dans la bergerie pour surveiller les jeunes mères et les aider à agneler. Toutes les heures l'un de nous se levait et faisait un tour, il arrivait parfois que nous nous croisions, on allait voir même si ce n'était pas notre tour.
Là c'est pareil, je suis devant mes fûts, comme jadis devant mes brebis en me disant "ça se passera bien"...
Lundi 18 septembre :
Que croyez-vous que je "fige" en arrivant du boulot ? Vous avez trouvé, je me suis précipité devant mes tonneaux, l'oreille aux aguets je me suis approché, j'ai demandé le silence......
Qu'ouie-je! qu'entends-je! une douce mélodie me parvient, certes ce n'est pas du Scorpion, ni du ACDC, mais je distingue bien le bruit de la délivrance, celle de la fermentation qui démarre.
Je viens de franchir mon premier Rubicon, mais, il m'en reste bien d'autres encore.
Déja je panique, je me demande bien ce que je dois faire maintenant.
Allo! Serge! c'est moi Patrick, je voudrais te demander .....
Mardi 19 Septembre
Comme hier soir et surement comme les soirs à venir, je me suis précipité sur mes fûts.
Là, je suis peinard! la douce et rassurante musique continue, c'est au moins du PinkFloyd, température 22 degrés, que demander de plus.
Merci à 68Hard, pour ses conseils. Lui c'est le pape, que dis-je le Berlioz (il aurait surement préféré que je dise le ACDC) de la vignification, et je sais qu'il se branche sur mon blog.
Serge est passé, on a préparé les travaux à venir, je dois bricoler une bonbonne avec une sortie par le bouchon, j'enfile un tuyau et trempe l'autre bout dans une bouteille. Vous "captez que dalle! , moi pas beaucoup plus, mais avec de tels professeurs.!!!!!
20 au 23 septembre
Je n'ai fait que surveiller amoureusement mes fûts. Tous les soirs mélange des pulpes avec le jus, puis mesure avec le Mustimètre, (monsieur ne se refuse rien, il investit)
Mustimètre à 1035, 1020, 1010, 1002 le 23 septembre et..............995 le 24 septembre, c'est d'aprés les spécialistes le signe de la fin de la fermentation alcoolique, confirmée par une autre mesure le lendemain à 995 également.
Ouf! la premiére étape s'est plutôt bien déroulée ( raneur!)
Mais voila! pourquoi tout irait bien pour le novice, ll faut qu'il en bave un peu, il va pas nous faire le meilleur vin du monde dés sa premiére tentative ! non!
Le 25 septembre
La fermentation reprend, du moins je le crois, Wilfrid le copain oenoloque me dit "c'est la malo qui démarre". Qu'es aco la malo ?
C'est une deuxième fermentation qui peut démarrer de suite ou au printemps, il faut faire vite, elle doit se dérouler à l'abri de l'oxygéne.
Pas le temps de soutirer mon vin, je bricole une installation digne des meilleurs ingénieurs de la NASA (voire la photo).
Et depuis j'attends, ça bulle tous les jours.
J'en entends de toutes. Tu n'aurais pas du faire comme ça" Moi, j'aurai fais comme çi! J'ai jamais vu la malo se faire avec les pulpes encore dans le fût!
Je flippe un maxi !
3 Octobre
ça ne bulle plus, j'attends demain et si c'est confirmé je soutire! Que vais-je trouver quand j'ouvrirai ces fûts!!!!!!!!!!
4 octobre
Plus de bulles! Aussi délicatement qu'un chirurgien j'ouvre mes fûts.
On se croirait à la chasse au trésor, je suis Peter Pan qui vient de découvrir un coffre sur l'ile, je l'ouvre et .......... cela n'a rien à voir, je m'égare mais la tension est la même!
J'ouvre donc mes fûts et .......RAS tout semble parfait, il faut donc soutirer.
Tout est terminé en 1 heure. Environ 70 l de vin, je ne suis pas assez connaisseur pour savoir s'il sera bon, mais à mon gout ça va.
La malo est-elle terminée ? Ou n'a t'elle pas encore commencée ? Pour cela je prépare un échantillon pour le labo.
Demain j'aurai la réponse .......il me tarde..................
6 octobre
"C'est grave docteur!!!!!!! elle est comment mon analyse"?
"Pas mal du tout, l'alcool, le sr5,L'at ,ph,l'av,................" il me cite comme une liste à la Prévert et comme de bien entendu, je ne comprends rien à ces chiffres...
En resumé, il faut soutirer une seconde fois, et attendre religieusement que la mallo se fasse...........aujourd'hui peut-être........ dans 5 mois sûrement.
Je vais vous quitter pour quelques mois, je reprendrai l'antenne à la malo
salut à vous?

11 septembre 2006

Enfin le MADRES !






Cela faisait au moins 4 ans que je voulais faire le MADRES, depuis ce WE c'est fait!
Il est quand même mystérieux ce Madres! J'ai l'impression qu'il est proptégé par des forces occultes qui cherchent à t'empêcher de l'approcher d'abord, de le vaincre par la suite.
Déjà, pourquoi avoir attendu 4 ans pour se décider ? Ni Pierrot le bucheron, ni Iris et le Loup, qui m'accompagnent aujourd'hui ne peuvent répondre, mais ils sont bien de mon avis, il y a bien quelque chose d'étrange à cela.
Déjà, hier soir un randonneur de passage nous annonce froidement que le Madres "il faut s'y connaître pour l'attaquer". IL nous indique une multitude de chemins, puis nous déconseille aussiôt de les prendre en prétextant à chaque fois le danger .
Par la cabanne de la Rouquette "c'est pas mal, ah! et puis non, pas en montant plutôt en redescendant! mais faites attention en descendant il y a un passage que les vieux appelaient "mal passe" il faut s'agripper avec les mains, c'est dangereux"
"Vous pouvez aussi gagner du temps en coupant dés le départ, vous montez en suivant la rivière et vous arriverez à la piste". Enfin un conseil stimulant et rassurant.
Bonne nuit pour tous sous la tente, quand je dis bonne nuit je suis sympa... Car Iris et moi avons fait le même rêve ! Il pleut à torrent toute la nuit, la rando est finie, pourvu que la tente ne prenne l'eau!
Ce n'est qu'au petit matin que nous nous sommes tous apperçus que le temps était magnifique, et que la randonnée s'annonçait sous les meilleurs hospices!
A la cabanne tournez à droite criai-je, tout fier d'avoir retenu la leçon d'hier soir!
Il arriva ce dont vous vous doutez.................on s'est perdu!! plus de rivière à droite et plus de chemin devant nous.
C'est dans ce climat de suspicion qu'apparût de je ne sais où un cheval noir, un Merens sans doute, il nous regarda d'un air narquois, je me retounai pour m'assurer qu'il ne nous suivait pas, il n'était plus là!
Pierrot t'as vu le Merens !
Quel Merens ! Y'a pas de Merens dans ce coin! Faut arrèter l'anti-gel à Iris le soir avant d'aller au lit!
Alléluia! La piste droit devant. Nous l'empruntons jusqu'à la carrière comme indiquée sur le plan.
Mais après une heure de marche toujours pas de carrière de Talc. Bizarre !!
Encore quelques métres et l'on décide de la marche à suivre. A droite, un peu plus loin un panneau indique "cabanne de la Rouquette".
Quelle force mystérieuse nous avait justement entrainés vers la cabanne et son passage difficile de "mal passe".
"Il faut faire demi-tour et retrouver le chemin vers le Madres" nous suggera Pierrot
Pas plus de quelques centaines de métres nous apercevons entre les arbres la carrière de"Talc". Vous l'aviez vu vous en montant demanda Myriam!
Non ! personne ne l'avait vue ! Comment une carrière de Talc aussi visible nous a t'elle échappée ? c'est à ne rien y comprendre!
Plus bas, une marque jaune, c'est par là qu'il faut s'engager.
Nous le faisons, mais nous sentons bien que quelque chose ou quelqu'un ne veut pas que nous accédions au Madres...
La piste traverse une jolie forêt, le moral revient et les grosses blagues de Pierrot recommencent à détendre l'atmosphére. Enfin, jusqu'à ce que nous rencontrions des ossements sur notre chemin.
"A ton avis toi le paysan c'est quoi ça" me demanda Iris. Une vache ou un isard, c'est difficile à dire avec si peu d'indices !
Enfin se termine la forêt, nous arrivons à la cabanne de "La Balmette" nous sommes sur la bonne route.
Une halte s'impose pour admirer les magnifiques paturages qui s'étendent à perte de vue, bien plat, une ancienne vallée glacière nous ouvrait ses bras ou bien nous aspirait-elle vers un nouveau destin ?
Un pomme, de l'eau, quelques photos et nous voilà repartis .
C'est quoi cette masse blanche là-bas ! En s'approchant nous découvrimes avec horreur le corps d'une vache quasi entiére qui avait commencée à servir de repas aux vautours!
Les nombreuses plumes qui bordaient la malheureuse en témoignait.
Témoin aussi des empoignades entre les charognards, des plumes tapissaient la plaine partout sur un rayon de 20 métres, attestant des rudes combats qui se déroulent pour la survie ou simplement par gourmandise.
Spectacle affreux !! à ne pas décrire.
Il fallut bien la majesté du spectacle qui s'offrait devant nous pour oublier l'épisode macabre.
Il est où le Madres! ça fait 2 heures que nous marchons et pas de Madres devant nous. Sur la carte il faut prendre tout droit, arrivé en haut de cette colline à gauche on devrait le voir, il se dévoilera à là toute derniére minute .
Souffrance maxi, le dénivellé de 1000 mètres commence à nous courber l'échine, mais si prêt du but perssone ne lachera.
Enfin le plateau est atteint, comme toujours j'arrive le dernier, mais point de Madres, point "d'Orris " qui matérialise son sommet. J'ai l'impression qu' à chaque pas, lui, recule .
D'ailleurs, ce monsieur a un pied dans les P.O et un pied dans l'Aude, comme s'il cherchait encore ses racines ou s'il prenait plaisir à ridiculiser les novices qui tout le long du chemin demadent aux randonneurs qu'ils croisent "Il est où le Madres!"
Enfin, je le vois ce fameux "Orris ". Le Madres avait-il décidé d'abréger ma souffrance et de m'offrir enfin ma récompense ?
De ma jeune carriére de randonneur je n'ai admiré pareil paysage. 360 degrés de plaisir intense, de jouissance même.
Devant, le "Roc blanc" qui domine le "Québec Ariégeois", un peu plus à gauche "l'Ourtiset et le Bentaillole" mes pics préférés, pas uniquement pour le plaisir de la ballade, mais ma femme et moi accompagnés de Pierrot et Christopher avons démarré nos randonnées par l'ascension de ces deux pics. Nous y retournons régulièrement en "pélerinage " et jamais sans camper la veille.
Au pied, le Pays de Sault et ses fameuses pommes de terres, encore devant les "Camporels" avec le "petit Peric" et puis ......et puis ..........que des pics de renom que nous avons pour la plupart déjà escaladés.
"C'est même plus beau que le CANIGOU! " J'avais à peine terminé ma phrase que j'eus l'étrange impression que l'on m'observait, une présence oppressante, de celle qui vous oblige instinctivement à vous retourner en préparant une possible parade !
"Et enfin derriére vous" s'exclama dominique un ami randonneur "Le CANIGOU nous surveille"
C'était ça, c'etait lui, je le vis là-bas pas si loin . Je venais d'abjurer ma derniere randonnée,
Allait-il se vexer? que fera-t'il la prochaine fois que je le retrouverai ? me laissera-t'il tranquille quand j'attaquerai la goulotte?
Une photo de groupe autour de "l'Orris ". "C'est moi qui l'ai construit" dit dominique comme si cela avait été un épisode banal de sa vie réussie de grand randonneur .
"Quand j'etais jeune je venais en vacance en bas au village et tous les jours avec les copains on montait l'orris, la pierre au dessus de l'entrée, c'est moi qui l'ai posée".
C'est çà dominique, un grand gaillard sec comme ses batons de randonnée, il parle peu, mais il a tout fait en randonnée, la France, le Maroc, la Mauritanie et que sais-je encore. Il nous a cité tous les pics que nous avions autour de nous. Le Madres c'est sa mecque, il y monte toujours seul plusieurs fois par an, ma femme dit que c'est sa résidence secondaire!
"Revenez par le Bernard Sauvage, ça vaut le coup!" Ce fut son dernier conseil, il s'éloigna et sa frêle silhouette disparût.
Les crêtes du retour sont d'une beauté rare, nous avons même donné un nom de baptême à un pic sans nom,"le toit du cyclope". Je ne vous dit rien, mais si un jour vous grimpez au Madres, le pic avant le Bernard sauvage c'est lui, et vous comprendrez pourquoi il fût ainsi baptisé.
Au retour rien à signaler jusqu'à ce que nous revenions dans la plaine et devont repasser devant la vache.
"A dondé esta el "Bernard sauvage" ?
Sorti de nul part un couple d'espagnol nous appostropha. Surprenant que personne ne les ai vu s'approcher de nous.
L'homme portait un jeune enfant sur le dos, et sa femme était affublée d'un ridicule parapluie.
Que pouvait bien faire à 16 heures un couple aussi étrange, qui ne ressemblait à rien.
Dans la descente nous n'arrêtions pas de nous étonner de la bêtise des gens! 16 heures, en septembre, avec un orage qui se prépare, un jeune bébé et pas de carte.
Arrivés au refuge de Caillau fin de la rando. Un rituel "monaco" comme à chaque fin rando et nous voila frais comme des gardons, prêts à commenter la journée.
"Vous avez vu les randonneurs espagnols" ! Tu parles! nous répondit le garde d' un air soucieux, "Ils n'avaient même pas de chaussettes, il a fallu que je leur en prête"
"Mais il fallait les empêcher de monter, c'est trop risqué". Le garde me regarda avec des yeux navrés et me dit :"C'est comme si quelqu'un les attirait, il n'y a rien eu à faire"
L'orage gronde là-haut, la pluie ne va pas tarder, c'est certain ils ne seront jamais de retour avant la nuit, et cet orage qui s'approche de plus en plus prêt.
La-haut le seigneur Madres reprend possesion de ses terres qu'il avait momentanement prêtées à des randonneurs qu'il sélectionne minutieusement!!!
Nous avions réussi notre examen malgré tous les mystéres non éclaircis qui avaient toute la journée jalonné notre marche
Mais eux la-haut !!!
Il m'arrive encore aujourd'hui d'y penser !
Que sont-ils devenus ?

05 septembre 2006

Croisade contre les Parfaits










Thierry, mon ami le Dromois, m'a dit un jour : "Ils sont comment ces châteaux cathares ?"
"Qu'à cela ne tienne! De l'Ariège aux P. Orientales, je vais te les faire visiter" lui répondis-je.
Et nous voilà sur la route avec nos 1200 bandit et Varadero.

Départ pour l'Ariège et MONSEGUR. En fait, notre rando commence par là mais l'histoire des Cathares se termine là, à ce chateau, par le bucher des derniers "infidéles" qui ont refusé d'abjurer.
Nous sommes le 16 mars 1244 et plus de 200 "faydits cathares" ou "Parfaits" se jettent dans le feu en un lieu nommé "Prat del cramat" au pied du chateau.
Mais voilà, le trésor du château avait disparu ! Mais quel était ce trésor que tout le monde cherche encore aujoud'hui ?
Le Graal ?
L'abbé SAUNIERE l'aurait-il trouvé et emporté à Rennes le Château, explicant ainsi sa subite richesse ?
Dans le roman DA VINCI CODE l'auteur ne manque pas de faire référence à Rennes le Château et au trésor de l'abbé Saunière !

Le dernier Parfait connu sera brûlé dès 1321 à Villerouge-Terménés. En effet, Bélibaste avait été repris, à la suite de l'action d'un "agent double", en Catalogne où il s'était réfugié.
Ainsi disparut dans le midi une religion différente du catholissisme. Si j'en crois mes lectures, elle était beaucoup plus proche du peuple que ne pouvait l'être la religion officielle du pape.
Le midi fut rapidement rattaché à la France et perdit ainsi son indépendance.
Je retrouve encore chez ces gens un esprit frondeur contre le nord qui me rappelle bien cette volonté d'être avant tout des languedociens.
On aime l'OM, le Cassoulet, la Paella, le bon vin (mais celui de chez nous!).
Que voulez-vous, il doit persister dans chaque languedocien un peu de ce sang des "Parfaits"!

Par la suite nos motos nous ont amené à :
Puivert
Puilaurens
Peyrepetuse
Padern
Aguilar
Villerouge terménés où la fin du dernier cathare Bélibaste y est racontée.
Traversée des gorges de Galamus. 3 bonnes raisons pour vous y arréter.
La 1ére : les gorges elles-mêmes.
La 2ème : l'hermitage au fond du canyon!!
Et la 3ème, me direz-vous ?
La 3ème, c'est l'hermite lui-même.! Ah! ça! pour le voir, il faut oser y descendre dans cette gorge et avoir le courage de le déranger dans sa méditation.
Osez !! Il ne demande que ça ! Même qu'à la fin, il ne voudra plus vous quitter, à condition bien sûr que vous ayez un peu de conversation!! Il vous contera des histoires que je ne puis vous relater ici!!!
Visite du château d'Arques.
Ne manquez pas le château Anne de Joyeuses à Couiza (il n'est pas cathare).
A Cucugnan, vous pouvez y dormir et manger, de toute façon vous êtes obligés d'aller à Cucugnan! Pourquoi ? Tout simplement parce que l'Hermite de Galamus vous en aura parlé!
Ca corse l'énigme non ?
De plus, vous pourrez aussi aller voir le curé, il prêche désormais devant une église pleine depuis qu'il a dit à ses fidèles qu'il les avait tous vus en enfer!!!!!!!
Pour le reste de l'Aude, si vous souhaitez voir d'autres châteaux, ne manquez pas la ville fortifiée Minerve, le château de Saissac et Carcassonne, bien sûr !
Béziers, Toulouse, Albi ont été des places fortes du catharisme où des combats sanglants ont opposé les "croisés du Nord" conduits par Simon de Montfort.
Il trouvera la mort au siège de Toulouse (ça lui reste bien personne ne l'avait invité!!) contre les armées du Languedoc qui était indépendant à l'époque.
Il y a sept siècles que disparaissait l'église d'Occitanie tuée par l'Eglise de Rome, mais aussi par une certaine idée du pouvoir royal en France.

31 août 2006

A moto sur les cols du Tour de France

Il nous arrive souvent ma femme et moi de décider au dernier moment d'aller faire une ballade en moto de 2 à 4 jours.
Mais voilà où aller!! Ce jour là, l'actualité c'était le dopage sur le tour de france, je me suis dis "tu vas faire à moto (pas fou le vieux) les étapes des Pyrénées du tour de france et ses cols légendaires" Aubisque! Tourmalet! Aspin !
Sur place, j'imaginais les courreurs en train de "grimper"
Héros ou Tricheurs ?
Je vous conterai l'aventure plus tard!
Aprés en avoir discuté avec de nombreux amis, je dirai que le verdict est sans appel "coupables".
Mais le sont-ils vraiement ? Pourqoui se doperaient-ils ? Pour le pognon voyons me dit-on !
Sans doute, mais n'y a t'il pas derrière ces courreurs une "mafia" du résultat? Médecins plus ou moins vereux, entraineurs avec l'obligation de résultats imposés par les gentils "sponsors" qu'il ne faut pas décevoir, le cycliste lui-même ne pourra vivre de son métier que s'il est "devant" ou s'il accepte toute sa vie d'être le porteur d'eau de quelqu'un.
Alors la tentation est grande, pour ne pas disparaître et continuer à pratiquer sa passion, de toucher à l'interdit.
Nous-mêmes spectateurs ou téléspectateurs ne sommes-nous pas les principaux responsables?C'est pour nous donner du spectacle, de l'émotion, du sensationel que nous réclamons tous, à corps et à cri, que ces cyclistes et sans doute d'autres sportifs, vont toujours plus loin, toujours plus fort et sans doute un jour est il toujours trop tard"
Pour moi coupables certes mais admistiés car ils ne sont pas les seuls responsables.

30 août 2006

Rando dans les Pyrénées Orientales


Il était là devant moi !!
3 heures que je le cherchais, mais Monsieur ne se dévoile qu'à la derniére heure et encore quand tu le vois, tu n'es pas encore arrivé.
La plus grosse épreuve t'attend, monter par la goulotte, avec les mains! Avec les pieds! Tu tires, tu pousses et tu te retrouves en haut aux alentours de 2780 m. Ce Monsieur, le plus haut pic du monde, (si! si! les catalans vous diront que c'est le plus haut pic du monde) mais qu'importe... Moi, j'étais arrivé en haut du CANIGOU, Monsieur Canigou, la fierté des Catalans !
Quelle vue! Tiens, là-bas c'est Rosas en Espagne, là, le village de Thorent, un 360 degrés époustouflant.
Et si un jour vous passez dans le coin vers Perpignan, n'hésitez pas, un sac à dos, de l'eau, du jambon, un peu d'entrainement, et hop! une visite à Monsieur Canigou. Je suis sûr que vous lui ferez plaisir.
Mais, si les Catalans ont le CANIGOU, nous autres, les "Gabaches" de l'Aude, nous avons les châteaux cathares, le Madres et du bon vin...
De tout cela, je vous en parlerai un peu plus tard!

Vercors et Ventoux







Sans doute la plus belle des rando-moto .
Pour une fois cette ballade a été préparée et c'est mes amis Thierry et Nicole qui s'y sont collés de mains de maitre.

J'étais affreusement chargée, mais qu'à cela ne tienne ! Je voulais la faire cette rando, et depuis longtemps !
Alors je n'ai rien dit.
Quand je les entendais parler d'organiser une ballade dans le Vercors, je me disais "pourvu que je sois du voyage!!!!!"
Alors, vous pensez bien le poids sur le dos je m'en fou! et puis je vais revoir mon copain le VARADERO de Nicole et Thierry.
Qui suis-je ? mais la BANDIT 1200 de Patrick et Myriam! La photo là- haut ! c'est moi en haut du Ventoux.
Cela fait maintenant 10 ans que nous vivons ensemble et je suis de toutes les ballades qu'il organise.
Je connais bien la France et même les Baléares et l'Espagne!
Patrick et Myriam sont des chouettes patrons, ils s'occupent bien de moi, toujours un petit mot gentil: "t'as bien roulé aujourd'hui" ou bien "y a pas mieux qu'un bandit" ne cesse de répéter Patrick.
Quand il s'arrête aprés une longue ballade, il a toujours un coup d'oeil sur les pneus, la chaine, les freins. Il ne rate jamais un entretien qu'il réalise avec amour.
Parfois, c'est Myriam qui sort le chiffon pour me mettre en valeur face aux copines qui me demandent toujours où je m'habille.
Alors, vous pensez bien, quand Patrick "envoie" les gaz je suis présente ! toujours présente ! et je lui donne tout ce que j'ai dans les pistons et dans les carbu!!!!!!!! !!!!!
Mes copains, les freins, la chaine, les pneus sont comme moi, quand Patrick demande on répond, et bien content de lui rendre ce service.
D'ailleurs, je me demande si on ne se régale pas plus que lui. Il a une conduite tellement douce avec nous.
Jamais de gestes brusques, des virages bien penchés. Il lui arrive souvent de toucher mais il a toujours la bonne trajectoire. Le freinage avec 2 doigts! C'est un vrai régal d'être pilotée par un type qui allume et qui ne me brutalise pas!
Il se plaint parfois que je ne le protège pas trop contre le vent. C'est vrai, je suis née avec une petite bulle devant et pas de carénage. Je fais ce que je peux, j'écarte mes ailes au maxi, je lève la bulle au plus haut en espérant que ça ne va pas durer.
Pour vous dire, au pied du Ventoux, j'étais sure qu'il allait demander les gaz, ça n'a pas manqué!! Je le connais le gus! Quand c'est bon il allume! Et là pour allumer y a pas mieux que cette route, que dis-je cette autoroute qui mène au sommet !
Je souhaite que toutes les motos du monde puissent un jour faire le Vercors et le Ventoux comme moi.
Salut à mon copain le Varadero de Thierry et Nicole et appel phare à tous les motards sympas.