23 février 2010

Ce n'etait pas son jour


une petite breve un jour dans ce blog, s'est tranformé en nouvelle, qu'en pensez vous?


Je suis là, plantée dans son corps, comme une conne.
Il y a à peine deux minutes nous étions bien tous les deux appuyés à la rambarde de notre balcon, il lisait un mail. Tout d’un coup je sautais du 7ème, pas ciel, mais étage. Quand je l’ai vu faire c’était trop tard, il avait déjà enjambé le parapet. Je n’ai pu m’échapper il m’a entraînée avec lui dans son interminable chute !
Long, c’est bien long une chute du 7éme, je n’aurai pas cru.
Et pourtant, rien ne laisser prévoir ce geste malheureux.
Nous nous sommes connus il y a deux mois environ, et pour moi deux mois c’est beaucoup avec le même homme. Je me faisais jeter avant où bien c’était moi qui changeais de corps quand j’avais fini de les goûter. Il m’est arrivé de choisir une femme, cela ne durai pas longtemps. L’odeur, je n’aime pas le parfum des femmes trop propres, toujours sous la douche, des parfums par ci, du maquillage par là, des « j’te regarde dans la glace si je suis belle » tous le temps pas pour moi. En fait je choisis une femme quand je n’ai pas d’homme à me mettre sous la dent.

Lui c’est différent, je pense que nous aurions pu faire un bout de chemin ensemble. Je sais pendant notre petit bout de vie commune, je n’ai pu m’empêcher d’aller planter mes dents dans quelques autres corps, résurgence de mon passé, mais c’est toujours vers lui que je revenais, pour goûter à nouveau les plaisirs de son corps.
Son odeur m’envoûtait, parfum de male ensorcelant comme sur les pubs des cigarettes Marlboro que je guettais par-dessus son épaule masculine et musclée.

Je n’aime pas le sentir désarticulé, écrasé, affreusement défiguré la face contre le sol hostile, un si beau visage. Il baigne sans mouvement dans son lac rouge, il bouge, il vit encore, je vais encore rester un peu avec lui. Sans doute voit il sa vie défiler en quelques secondes du moins c’est ce qui se dit. Je me blotti pour une dernière fois, j’aimerai tant qu’il sache que je suis là.
Se souvient il du bar ou nous nous sommes connus. J’étais seule je venais de quitter Julie. Lui paumé, accoudé au comptoir, fumait mystérieusement sa cigarette, une Marlboro. C’est ça qui me l’a fait aimer de suite. Son geste de mec, macho, mignon à croquer. Discrètement je me suis approchée, invisible, langoureusement, charnellement. A quelques centimètres je lui ai pratiquement sauté dessus. Il n’a pas réagit, il ne m’a même pas senti, tant ses pensées devaient lui anesthésier le cerveaux et le cœur au clou.
J’étais sur lui, innocente, sans un mot. Il a continué à fumer, il à poser délicatement sa tasse de café, nous n’avions pas encore échangés un mot. Cet homme mystérieux, venait de me séduire, sans un mot, juste avec ses gestes, sa nonchalance à vous couper le souffle et l’envie maternelle de lui appartenir.
Deux heures plus tard, nous rentrions chez lui. Cette nuit la je n’ai pas arrêtée, partout, souvent, n’importe ou…………….

Et là moi, je suis là, seule désormais.
On dit qu’il va perdre son âme, et qu’elle pèse 21 grammes, c’est scientifiquement prouvé. A-t-il eu le temps d’y penser ? Je suis certaine qu’il n’aura même pas une pensée pour moi qui l’ai accompagnée dans sa chute. On ne peut pas dire qu’il m’ait montée beaucoup d’attention durant notre brève vie commune, je me contentais du peu d’affection qu’il jetais en pâture à mon amour et que je pouvais maladroitement saisir au passage.
Et moi, je reste là, bloquée.
Les passants nous entourent, des « oh ! Mon dieu ! »
Que vient il faire celui là ! il n’a jamais cru en dieu, et ce dieu se venge, il ne l’a pas empêché de sauter, d’ailleurs pourquoi le ferait il, nous ne sommes jamais aller dans une église. Ce n’est pas comme avec Aristide, un de mes ex, lui il vidait les bénitiers tellement nous allions à la messe. Messe pour ci, messe pour ça. Il y avait toujours une bonne raison d’aller se frotter les genoux, et demander pardon de je ne sais quoi. Moi j’y allait pour l’accompagner et puis un jour, je l’ai quitté, il y fait si froid, dans leur église. Comment voulez vous vous concentrer et prier avec les pieds gelés !

De l’air ! De l’air, pourquoi tous ces gens ne m’entendent ils pas ? Ils s’approchent toujours, et d’autres qui poussent derrière ! S’il vous plait, il va étouffer ! Écartez vous ! Nous ne sommes pas au cirque ! Je savais que le sang attirait les mouches à merde mais à ce point !
Le cirque, il m’y avait emmenée un jour, il n’y a pas si longtemps, comme s’il avait deviné que j’adorais cela. Comme s’il savait que c’est dans ce milieu que j’ai le plus d’amis, et dans les chenils aussi. J’adore les animaux, les chiens surtout, ceux à poils longs, le plus long possible. Quelle soirée mes aïeux ! Des lions ! Des tigres ! Des girafes ! Des chevaux ! J’ai pu les voir tous et en touchés pas mal après à la visite du zoo. C’était bon.

De la compassion, S’il vous plait, un peu de tenue s’il vous plait !
La sirène enfin, les flics ! Merde pas eux ! C’est bien trop bruyant pour moi. J’ai peur de ce monde étouffant qui m’effraie, je ne pensais pas que les gens puisent avoir une si grande jouissance à la vue de la mort, de l’agonie.
Il bouge encore, les derniers soubresaut. Suis-je dans tes derniers pensés mon chéri ? ou bien t’envoles tu avec Odette, ta dernière conquête. J’ai fermé les yeux, tu as souffert, je sais. Tu le sais. Mais apparemment tu y tenais. On fait quoi maintenant ! Ménage à trois ! Elle qui se moquait de toi, mais toi t’en étais si éperdument amoureux. Moi qui te colle à la peau, et dont tu moques. Et moi qui la tolère, pour ne pas te perdre. Elle t’en a fait voir quand même, tiens ce dernier mail, celui que tu lisais juste avant de sauter, je n’ai pu le lire, mais je suis certaine c’est de rupture qu’il parlait. Tu as sauté juste après ! De l’ordinateur à la rambarde, direct. Voyage direct vers le néant. Et tu gagnes quoi à faire cela !
Et moi comme une conne, je suis toujours là. Blottie contre ce corps que j’ai tant aimé, qui je le sens bien se refroidit.
Je l’aime encore un peu, c’est la froideur qui soudain me gène, embarrasser mon amour, me dégoûte presque. Je n’avais encore jamais connue une telle situation. Merdre ce n’est franchement pas marrant ! Comme si l’amour ne pouvait se faire qu’avec un corps chaud, brûlant.
Tu refroidis ! Parles moi vite une dernière fois dis moi quelque chose ! Je aime ! Parle non de dieu ! Mais parle ! Pourquoi toi aussi tu ne m’entends pas !
« Ecartez-vous voyons ! Laissez-nous faire notre travail ».

Les hommes de rouge vêtus, le touchent délicatement, l’auscultent, lumière dans les yeux, réflexes, nez dans le gaz, le cœur ! comment va le coeur !
Mal docteur, je le sais c’est à cause d’Odette, la garce ! Votre piqûre n’y fera rien docteur, c’est pour cela qu’il a sauté! Sinon faites moi en une aussi une piqûre, une piqûre contre les cœurs malades, ceux qui aiment sans retour.

Ils le chargent, moi aussi. Je l’accompagne. Il respire difficilement, les gaz, la piqûre, l’électricité, le pouls……………le pouls…………….
Le pouls………………faible. Il nous quitte !!!!!!!!!!!!
Vite l’électrochoc ! 1, 2,3, ……………1, 2,3……………..1, 2,3
Un petit bruit rythmé nous donne encore de l’espoir. La route est longue. Il ouvre un œil, le referme !


Où est-il à présent ? Chez le diable ou toque-t-il à la porte là-haut. Que pourrait il bien lui dire ! Je n’en sais rien, il n’y a pas si longtemps que nous nous connaissions, une rencontre de circonstance. Moi seule, lui attendait, connaissait il déjà Odette ? J’étais bien avec lui vous savez docteur, vous m’écoutez docteur !
Tous ces gens qui ne m’entendent pas m’énervent. Je vous dis moi de quoi il va mourir, donnez lui quelque chose contre le chagrin.
L’ambulance, dans la ville, pleure, siffle, crie, attention écartez vous urgence !
Enfin l’hôpital, il va mourir, je le sens, il est froid.
Adieu donc amour furtif,
Bloc opératoire urgence !
C’est tout blanc, ça put le propre, il l’on emmené,
Il faudra trouver un autre type moins stressé à pomper… Ce jeune infirmier me plait bien, et hop !

- « Ah, je vous jure, la vie de puce, ce n’est pas facile

14 février 2010

Café Littérairre de Pamiers (09)







Invité par le café littéraire de Pamiers, je devais développer le sujet «Vous avez dit identité ? »
Sujet à la mode certes, mais modestement je me suis appuyé sur mon livre pour tenter le débat.
Avec Myriam mon épouse, nous avons alterné. À moi le dialogue, à elle la lecture de passages du livre qui pouvait étayer notre vision de l’identité au travers de l’histoire d’un français qui à 18 ans s’engage dans une armée colonialiste pour au final adopter plus que de raison le pays autrefois colonisé. Son vécu par la suite de l’accueil des Français aux « Pieds noirs rapatriés » apporte aussi un fort témoignage à la soirée.
Ci joint quelques extraits de la lecture

Au total 2 heures de vrai plaisir à débattre. Je n’avais jamais fréquenté de café littéraire, l’expérience est concluante, j’irai aux prochains.
Merci à Monsieur Rouch président des « Appaméens du livre », et son équipe pour son invitation.



« Yasmina, la femme de Youssouf, vit Maurice et se leva. En arabe, elle lui souhaita la bienvenue, il lui répondit qu’il était honoré de manger chez elle et qu’il demandait à Allah de toujours protéger cette maison et ses habitants.
Elle aussi aimait bien ce Maurice. Il parlait l’arabe, et surtout le berbère, il connaissait les coutumes, mangeait assis par terre. Il était le seul Roumi à sa connaissance à manger le couscous avec les doigts. Il savait comme elle, fabriquer dans le creux de sa main, une petite boulette de semoule, la faire doucement tourner, et quand celle-ci était suffisamment consistante et bien ronde, il la faisait glisser délicatement avec son pouce vers l’extérieur et la gobait délicatement, sans s’en mettre partout, ne se salissant que trois doigts comme tous les Marocains. Les autres français mangeaient eux avec une cuillère ! Honte à eux !
Oui, ce Maurice, il aimait passionnément le Maroc, ça se voyait. Ça se sentait à sa façon de le vivre. »









01 février 2010

VIVE la France !!!!!!!!!!!!!!


Les uns creusent sans soucis le déficit de la secu et demandent encore 1€ de plus à la consultation.
Les autres encore en grève ce matin, demandent encore une augmentation, ils ne se satisferont jamais de ce qu’ils ont (retraites par exemple)

Ainsi va la France de ceux qui peuvent faire grève pour obtenir par la pression et la prise d’otage

Les autres au boulot !!!!!!!!!!!!!!