27 mars 2009

ça me dit.........................


Je traverse ma rue piétonne, univers surréaliste des matins froids, une idée en tête.
je l'appérçois. Elle est vielle et me tend la main, murmurant je ne sais quelle promesse de paradis. Misère ou simulation ?
Sur l'autre trottoir aussi. Elle parle seule, étrange ! Elle pleure, me croise je me retourne, elle disparaît dans les vapeurs brûlantes de ses rêves d’antan.
Sa guitare misère sur le dos, il cherche, il hume la meilleure place, celle qui fera tinter les pièces de la survie. Mangera-t-il ce soir ?
Devant l'eglise. Le regard dans ses mains jointes, il attend que le culte ouvre ses lourdes portes, il veut rentrer il a quelque chose à se faire pardonner dans le silence.
Dans la rue voisine. Le gros camion, les klaxons, certains travaillent et d’autres sont impatients.
Le gominé trop sur de lui, avec ses plumes fanées, parle trop fort, son téléphone génétique rivé aux oreilles. Il me dépasse, il est seul, ce soir aussi sûrement.
Lui aussi parle seul. Il fonce sur moi, je m’écarte, il dit qu’il me connaît, moi pas. Il me prend la main, la relâche et s’en va, fou ou génie ?
Sous le porche. Chiens, Loups ? Loubards ? Jeunes ? Immigrés ? Paumés ? ………Synonymes ?
On parle anglais, je n’aime pas, mais va savoir pourquoi, faudra me soigner non !
Le rideau de fer se lève, ma ville s’éveille, j’attendais pour les journaux, parle-t-on de ma dédicace d’hier ?
J’ai les journaux, vise un café et commande. Rien ! Ce sera pour demain.

22 mars 2009

Ce n'etait pas son jour ! ..... Ni le mien!



Je suis là, plantée dans son corps, comme une conne.
Il y a à peine deux minutes nous étions bien tous les deux et tout d’un coup je sautais du 7ème, pas ciel, mais étage. Quand je l’ai vu faire je n’ai pu m’échapper il m’a entraînée avec lui l’imprudent !
Je n’aime pas le sentir désarticulé sans mouvement dans son lac rouge, il bouge, il vit encore, je vais encore rester un peu avec lui. Il voit sa vie défiler en quelques secondes, satisfait ?
Et moi, je suis là, comme une conne.
On dit qu’il va perdre son âme, et quelle pèse 21 grammes, c’est scientifiquement prouvé. A-t-il eu le temps d’y penser ? Je suis certaine qu’il n’aura même pas une pensée pour moi qui l’a accompagné dans sa chute.
Et moi, je reste là, bloquée comme une conne.
Les passants nous entourent, de l’air et de la compassion, la sirène, les flics, c’est bien trop bruyant pour moi.
Et moi comme une conne, je suis toujours là.
Je l’aime encore un peu.
« Ecartez-vous voyons ! Laissez-nous faire notre travail ».
Ils le chargent, moi aussi. Il respire difficilement, les gaz, la piqûre, l’électricité, le pouls……………le pouls…………….
Le pouls………………faible. Il nous quitte !!!!!!!!!!!!
Où est-il à présent ? Chez le diable ou toque-t-il à la porte là-haut. Je n’en sais rien, il n’y a pas si longtemps que nous nous connaissions, une rencontre de circonstance.
Et moi maintenant comme une conne, je me suis laissée prendre dans cette ambulance, il faudra trouver un autre type moins stressé à pomper… Ce jeune infirmier me plait bien, et hop !
- « Ah, je vous jure, la vie de puce, c’est pas facile tous les jours! »

12 mars 2009

Dis moi quelle radio tu ecoutes!!


Et le te dirai:Quel age tu as !

l'ecole ça sert à rien, les parents ne comprennent rien.Heureusement il y a les potes, la Nintendo, Mac Do, Adidas, Nike, les vestes militaires pour se créer une vraie identité, et par dessus tout: SKY-ROCK et NRJ."

ta mere t'e....:"Tu veux pas baisser le son on ne s'entend plus!!!!!Un jour, tu la rencontres, c'est elle! Elle va te saucissonner la tete, doucement, mais c'est pas grave. On range son look de révolutionnaire. Etudes, ANPE, Boulot, Marmo, l'actualité et Europe 1, RTL ou RFM

Les marches sont de plus en plus hautes, ton dos chaque matin..... Tu reprends le sport pour ne plus avoir l'air..., La petite t'appelle Papy, tu écris dans un blog, copains, famille, et radio NOSTALGIE.

Ce foutu poste ne marche plus, tu as beau augmenter le son, ça marche pas mieux,Et ces droles "machins" qu'on t'a collé dans les deux oreilles ça coute une fortune......... Herbes dans le jardin. Dimanche, vivement dimanche la petite va venir, Souvenir de guerre, 11 septembre, camomille et au lit, et ce foutu poste qui...........Radio BLEU.

"Tu veux bien baisser le son on ne s'entend plus papy ""Boucle bouclée..............................................

"Pas a pas s'est fait notre chemin"..........................................................

06 mars 2009

La télé Vinasse !!!!!!!!!!!!!!


Bonjour à tous

Un extrait de mon roman, pas seulement pour vous le faire decouvrir (bien que pour l'ensemble, vous l'ayez deja acheté, mais pour convaincre Vincent qu'il a du talent et qu'il soit convaincu d'ecrire lui aussi une autobiographie. Dans cet extrait, je lui pique quelques phrases sur la televinasse, le lui rend homage, (en plus il fait de la pub pour mon livre) à vous de le juger

Alors tous ensemble: Vincent! un bouquin!


Très rarement, ma mère me donnait l’autorisation d’aller voir la télé au bistrot Chez Nine, à La Mouline. Je me précipitais vers le café en espérant, en priant plutôt que la télé soit allumée sur la 2ème chaîne. Vers quatorze heures, je me pointais, hypnotisé par son magnétique regard noir et blanc, je m’asseyais par terre, pour ne pas gêner, parfois même sous une table. Les émotions, il fallait se les garder dans la poche ou ne pas s’émerveiller trop ostensiblement pour ne pas encourager Rintintin plus que nécessaire. Je me faisais tout petit, comme Vincent dans son Cantal natal. Je la reluquais dans les vapeurs de pinard, les brumes de tabac gris roulé et les exclamations des joueurs de belote, qui tapaient le carton en ponctuant leur jeu de « Millaudiou ! » sonores lorsque la chance ne les favorisait pas.
– Atout ! Belote ! Rebelote ! Et dix de der !
Ils régnaient en maîtres de la salle.
Grâce aux seules images qui défilaient devant moi, je découvrais enfin les épisodes de Rintintin et Rusty, d’Ivanoë avec Roger Moore qui deviendrait le Saint, puis James Bond. Sans oublier, bien sûr, l'Aigle Noir, Winetou, Thierry la Fronde avec Jean Claude Drouot, ainsi que Yves Régnier – non, pas le Commissaire Moulin mais le globe-trotter, que nous imitions les jours suivants dans la campagne et les forêts entourant le village. Lorsque je ressortais de ces séances de télé-vinasse, j’avais les yeux rougis par la nicotine et la fixité du regard – regard qui mettait une éternité à reprendre la vision normale des choses, au moins jusqu'au retour à la maison où je me faisais gronder parce que mon pull et mes cheveux sentaient affreusement mauvais. Je préférais me taire pour ne pas risquer d’être privé de télé pour les dimanches à venir. J’étais tenu en laisse grâce à ce maudit moyen de pression : il suffisait qu’on me promette de m’en priver pour que, soudainement, je redevienne l’enfant docile que je tentais désespérément de sacrifier.
Merci d'aller sur le bog Al Amal il y a un message

02 mars 2009

Le liévre, le Saupiquet et la Rando


Les lièvres, trophés de chasse d'André, commencent à distiller dans la pièce ce parfun que nous connaissions déjà depuis longtemps, mélange subtil de gibier, de sous bois d'automne et de fumée.Nous attendons avec impatience, un verre de chardonnay à la main, que notre chasseur et cuisinier nous invite à nous asseoir.

Maitre André, décide de la minute à laquelle il estime que Sieurs lièvres sont à point.Dans un coin de la cuisine, Roselyne prépare le "Saupiquet". Elle seule a le don pour transformer un vulgaire morceau de foie, en une inimitable sauce qui accompagnera bientot les lièvres

"Vous sentez, c'est prêt" du nez et de l'oeil André avait décidé.La tribu est en place, personne n'aurait manqué le WE à Serres, petit village de l'Ariège.André désirait partager sa chasse, un simple plaisir que celui de vouloir offrir à ses amis une occasion de se retrouver, comme si le plaisir était encore plus intense parcqu'il était partagé avec la tribu.

La grande pièce qui nous héberge, résonne encore des exploits d'André notre chasseur pas très adroit au tir.Il faut dire qu'avec lui les lièvres ont une sacrée chance de s'en sortir, d'abord il a un fusil qui a du mal à atteindre sa cible (excuse-moi André), ensuite il estime qu'il ne doit prélever que le minimum de gibier, juste assez pour que ses copains puissent se régaler.

L'estomac ingrat, les doigts propres, un ange passe, qui va lui poser la question:"Et celui là, André, tu l'as tué comment"Ses mains, ses bras et tout son corps piaffaient d'impatience, il suffit de lire son sourire pour se douter qu'il espérait discrètement la question.Notre écolo-chasseur, nous mima à la façon chasseur comment il s'y était pris :"Le premier "pet" est un tir stratégique, "j'ai tiré juste devant, il a été surpris, s'est arrété, et là un 2ème pet, et je l'ai eu. Simple"Bon en français il faut comprendre :

"je l'ai manqué au premier coup, il a fallut y revenir une 2ème fois".

La nuit s'avance.Dans un coin, Nathalie explique à son assistance captivée, ses nouveaux jeux de société.A l'autre bout, Philippe lui s'est fait enlever par les fadas de la belote, Myriam, Pierre et André. Pour rançon il devra combler le déficit de joueur, il ne sait pas jouer, pas grave, il devra apprendre. Il apprend vite le bougre, il gagne! pas juste, il a du jeu!

Près du feu, julie discute avec Alpha ..............son chien. Les yeux dans les yeux, elle lui explique qu'il est dans une maison qui n'est pas la sienne, qu'il doit bien se tenir, il a bien compris que cette nuit la plupart vont dormir par terre, et qu'il est inutile de nous réveiller demain matin avec une "léchouille de figure" dont il détient le secret.Il a bien saisi aussi, que s'il voulait faire quelque chose vallait mieux le faire de suite.

Pour le reste je n'ai pas suivi, sans doute avaient-ils des secrets à partager, je ne me suis pas mélé de la conversation.

"Christopher n'est pas là"..... lui, c'est notre anglais de service, le chéri de ces dames........."Il n'est pas là!, mais où est-il,! il faut le chercher!, tu vois pas que!".............................Oh! Oh! Oh! les filles ça va !Il est entré discrètement un jour dans le groupe, presque anonymement, aujourd'hui après une sévère ré-éducation occitano-latine, il se régale de grenouilles, escargots, chardonay, et lièvres au saupiquet bien sûr!Notre Don-juan, dehors, les yeux hypnotisés par la voie lactée, le corps dans un sac de couchage, humait les senteurs de l'autome qui fuyaient devant l'hiver, sans doute les effets aussi d'un terrible vin de la malepère .

Les yeux fixés au-dessus de l'horizon de mon dernier bouquin "Labyrinthe" (à recomander) je savoure ces délicats instants, je ne pouvais m'empêcher de penser à lui. Il n'était plus là, mais la maison le respirait.Je suis sûr qu'il nous observait et qu'il était heureux que sa maison serve de refuge à une espèce de tribu qui venait de temps à autre partager un lièvre, un tajine, une choucroute,.............

La nuit a laissé sa place a l'aurore , faut penser à la rando de demain.Comme toutes les randos, elle va monter, descendre. Iris et le Loup ouvriront la piste, Myriam et Roselyne en randonneuses balai, Pierre sans doute heureux de retrouver les barjots, il nous manquait. .....Des oh! que c'est beau! bougez pas les gars, clic la photo, des Me..de c'est dur.On partagera saucissons et jambons, café et gateaux, et Alpha pour la première fois sans quémander, aura droit à un bout de saucisse, sa patronne a craqué elle aussi (c'est ça l'effet tribu) et toujours les shows d'André, le chasseur pas comme les autres.

En se séparant le soir, on se donnera du "à bientot". Bientot, c'est le plus vite possible, c'est tout à l'heure, le premier qui devant son ordinateur enverra par mails, les déjà souvenirs d'un WE,......................

Comme pour se séparer le plus tard possible.......................