12 mai 2009

Ils sont mort ..........pourquoi?



Il y a quelques siècles, une éternité, c’était à peine hier, souvenez vous.
A Paris, Germain s’élance sur la barricade, en passant il saisit le drapeau rouge de son espoir, et s’écroule une balle dans la tête, le gouvernement n’aime pas cette révolte, l’armée le fait savoir.
C’était un dimanche.
A Lyon, Félicien est en grève depuis trois mois. Trois mois sans salaire, ni repas. Trois mois que lui et ses compagnons bloquent les filatures, lui c’est un Canus. Il veut vivre juste un peu mieux, 3 sous par mois, ce n’est pas beaucoup. Félicien ne verra pas la fin de la grève, les hommes à cheval chargent la foule. Félicien piétiné s’en va rejoindre le monde du silence,
C’était un dimanche.
A St Etienne, pas question de descendre, c’est trop dangereux, la mine menace de s’écrouler. Alphonse le gueule noir, mène la révolte, ils veulent plus de sécurité, et ne pas crever comme des taupes au moindre souffle de la mort. Les patrons ne les paient plus, ils sont aussi propriétaire des boulangeries, épiceries, lingeries, de leur habitation…de leur vie… alors Alphonse comme ses amis reprennent le travail. Grisou, 40 morts, Alphonse ne remontera plus ses yeux bleus au soleil.
C’était un dimanche

Aujourd’hui, travailler plus pour gagner plus ! Travailler plus pour gagner à peine pareil!
Même le dimanche

Pardon Gavroche !!!!!

Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l'air de s'amuser beaucoup. C'était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l'ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s'effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier. Les insurgés, haletants d'anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n'était pas un enfant, ce n'était pas un homme ; c'était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était plus leste qu'elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s'approchait, le gamin lui donnait une pichenette. Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l'enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s'affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l'Antée dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c'est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n'était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l'air, regarda du côté d'où était venu le coup, et se mit à chanter :

"Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à...SARKO "

Les Misérables, Cinquième partie, Livre I,« La guerre entre quatre murs », Chapitre XV « Gavroche dehors »

19 commentaires:

Jerry OX a dit…

Diantre !! voilà un récit de rebellion !! un récit contant les aventures post soixante-huitarde de Félicien qui révait d'un autre monde et surtout pas d'une Rollex au poignet ! autre temps autres moeurs !! bravo à toi !!!

vive la liberté !!

julie a dit…

Comment on fait ? On y va ?
biz !

Gabray a dit…

Bravo pour ce bon texte, qui est certes d'actualité ... On dit toujours plus, mais hélas, dans la réalité ... on constate que les résultats sont toujours moins!

Marie a dit…

Beau texte, belle réadaptation !
Je suis plutôt sur le registre travailler moins pour vivre mieux.
J'ai battu le pavé pendant les dernières manifs... mais sans espoir. L'adage d'une de mes collègue est : Chacun pour sa pomme... Et malheureusement, c'est le cas pour une majorité de personnes. Alors Mai 68, j'étais pas encore née et ça me semble loin ! Il faut arrêter de prendre cette référence nostalgique et militer pour créer une date mythique qui soit propre à notre génération.
Quand je prononce le mot Solidarité, on me répond en général Ringarde ! Alors, on n'est pas au bout du chemin...

Pas a pas a dit…

bonjour philippe
j'en ai marre de voir ces magasins ouvert le diamche avec des salaries requisitionnés
amicalement

Pas a pas a dit…

comment je n'en sais rien
a toi de voir
merie julie

Pas a pas a dit…

bonjour gabray
oui malheuresement ce qui se sont sacrifies pour que nous ayons plus de libertés l'ont fait pour rien
nicolas premier s'en charge
amicalement

Pas a pas a dit…

bonjour marie
et tant pis si nous sommes des dinosaures de la solidarité
(je n'arrive pas a te laisser un message sur ton mail la coccinelle n'avait bien inspirée
amities

lyliane six a dit…

Ils avaient raison en ces temps là de faire grève, mais maintenant, je pense que la France n'en a jamais assez, le symbole du Français à l'étranger n'est plus la baguette sous le bras ni le béret, mais le panneau "grève", j'arrête là car je vais me faire des ennemis.

Pas a pas a dit…

bonjour lyliane
oui malheureusement, pour ceux qui ne peuvent pas faire greve c'estr souvent tres genant
amities

ellesurlalune a dit…

Victor HUGO
(Recueil : Toute la lyre)

Chanson de Gavroche
Monsieur Prudhomme est un veau
Qui s'enrhume du cerveau
Au moindre vent frais qui souffle.
Prudhomme, c'est la pantoufle
Qu'un roi met sous ses talons
Pour marcher à reculons.

Je fais la chansonnette,
Faites le rigodon.
Ramponneau, Ramponnette, don !
Ramponneau, Ramponnette !

Ce Prudhomme est un grimaud
Qui prend sa pendule au mot
Chaque fois qu'elle retarde.
Il contresigne en bâtarde
Coups d'état, décrets, traités,
Et toutes les lâchetés.

Je fais la chansonnette,
Faites le rigodon.
Ramponneau, Ramponnette, don !
Ramponneau, Ramponnette !

Il enseigne à ses marmots
Comment on rit de nos maux ;
Pour lui, le peuple et la France,
La liberté, l'espérance,
L'homme et Dieu, sont au-dessous
D'une pièce de cent sous.

Je fais la chansonnette,
Faites le rigodon.
Ramponneau, Ramponnette, don !
Ramponneau, Ramponnette !

Le Prudhomme a des regrets ;
Il pleure sur le progrès,
Sur ses loyers qu'on effleure,
Sur les rois, fiacres à l'heure,
Sur sa caisse, et sur la fin
Du monde où l'on avait faim.

Je fais la chansonnette,
Faites le rigodon.
Ramponneau, Ramponnette, don !
Ramponneau, Ramponnette !

Marie a dit…

Coucou !
Je t'invite à lire un billet sur le blog de Fanyoun, http://fanyoun.over-blog.net/
C'est édifiant et ça donne froid dans le dos...

Marie a dit…

L'adresse exacte du billet à lire est :
http://fanyoun.over-blog.net/article-31600112.html

Je suis convaincue qu'il faut diffuser ce type d'info le plus largement possible

esperance a dit…

si les grèves avaient un sens aujourd'hui on ne sait plus pourquoi
on manifeste ni pour qui et on ne sait plus pourquoi on fait grève parfois : ceux qui veulent travailler sont pris en otage ! merci pour ce beau récit véridique
bon week end

bises

Djemaa a dit…

Bon dimanche à toi! Kis, Pascal

Pas a pas a dit…

bonjour esperance
oui ne peuvent faire greve que ceux qui ne graignent pas pour leutr emploi
je denonce le travail les jours ferié plus que tout
amicalement
patrick

Pas a pas a dit…

Bonjour marie
Merci de nous avoir rappeler ce magnifique texte
a bientot

Pas a pas a dit…

Bonjour marie
Merci de nous avoir rappeler ce magnifique texte
a bientot

Pas a pas a dit…

elle sur la lune

bravo pour ce texte,
patrick